Les chenilles processionnaires classées comme "nuisibles à la santé humaine"
Alors que la saison des chenilles processionnaires bat son plein, ces insectes urticants ont rejoint la liste des espèces dont la "prolifération constitue une menace pour la santé humaine".
Il s’agit de la première espèce animale à rejoindre la liste de la faune et la flore "nuisibles à la santé humaine" du ministère de la Santé, depuis un décret publié le 27 avril dernier. Les chenilles processionnaires du chêne et du pin ont officiellement rejoint trois sous-espèces d’ambroisie (une plante envahissante responsable de graves allergies) dans cette courte liste.
Deux espèces distinctes
Ces insectes qui envahissent les jardins publics et privés ont des poils urticants pour la peau, les yeux et les voies respiratoires. Les enfants sont particulièrement à risque, car ils peuvent porter ces chenilles à la bouche et les ingérer.
Thaumetopoea processionea (la chenille processionnaire du chêne) et Thaumetopoea pityocampa (celle du pin) prolifèrent à différentes périodes de l’année. La processionnaire du pin est urticante de l'automne jusqu'au printemps, tandis que celle du chêne l’est du printemps jusqu'au début de l'été.
À lire aussi : Alerte aux pollens : nos conseils pour limiter les risques d’allergies
Quels sont les dangers ?
L’ARS d’Île-de-France détaille les symptômes en cas de contact avec les poils urticants des chenilles processionnaires. À savoir :
- Une éruption cutanée douloureuse ;
- De sévères démangeaisons ;
- Une potentielle conjonctivite ;
- Des maux de gorge ;
- Des difficultés à déglutir ;
- Des difficultés respiratoires.
En cas d’ingestion d’un de ces insectes, les symptômes peuvent être l’hypersalivation, des vomissements et des douleurs abdominales. Pour les animaux aussi, ces petites bêtes peuvent représenter un véritable danger. Le contact des poils urticants des chenilles avec la peau de votre chien ou de votre chat peut provoquer des inflammations.
Les poils urticants risquent également d'infecter la langue de votre animal, s'il tente de s'en débarrasser avec sa bouche. Ils peuvent causer un choc anaphylactique et entraîner la mort par manque de respiration, si la zone infectée n'est pas nettoyée rapidement.
Selon l’Observatoire des chenilles processionnaires, mis en place en juin 2021 par l’État, ces espèces invasives prolifèrent dans 84 des 96 départements en France.
Comment s’en protéger ?
Si vous repérez un nid, l’Observatoire des chenilles processionnaires recommande de le détruire en pulvérisant de l’eau savonneuse puis en l’incinérant. Il est également possible de poser des pièges autour du tronc de l’arbre où se trouve le nid, pour empêcher les chenilles de descendre de l’arbre.
Il est toutefois recommandé de ne pas s’approcher des chenilles processionnaires et de porter des vêtements longs lors de promenades.