Les protections périodiques bientôt remboursées pour les moins de 25 ans
Dès 2024, les protections périodiques réutilisables seront remboursées par la Sécurité sociale pour les moins de 25 ans, a annoncé la Première ministre Elisabeth Borne. Objectif : lutter contre la précarité menstruelle.
4 millions de femmes sont en situation de précarité menstruelle en France, un chiffre qui a doublé depuis 2021, dévoile une enquête d’Opinion Way réalisée pour l’association Règles Élémentaires. À 48 heures de la Journée Internationale des droits des femmes du 8 mars, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé lundi 6 mars que les protections périodiques réutilisables (culottes et coupes menstruelles) seront remboursées à partir de 2024 par la Sécurité sociale pour les moins de 25 ans, afin de lutter contre la précarité menstruelle.
En pharmacie, sans ordonnance
"Nous allons mettre en place un remboursement par la
Sécurité sociale des protections périodiques réutilisable à partir de l'an
prochain", a ainsi déclaré Elisabeth Borne sur la plateau de C à Vous sur France 5. Cela concernera "toutes les jeunes femmes de moins de 25 ans" et la mesure sera inscrite au budget 2024, a-t-elle ajouté.
Pour être remboursées, ces protections périodiques devront
être achetées en pharmacie, ce qui sera possible "sans ordonnance",
a-t-elle encore précisé.
"C'est impensable que des femmes ne puissent pas avoir
les protections dont elles ont besoin", a commenté la Première ministre. D’après
l’enquête de Règles Elémentaires, près d’une jeune Française (18-24 ans) sur
deux affirme connaitre des difficultés à s’approvisionner en protections.
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Une mesure qui pose question
Néanmoins, cette mesure fait polémique. Pourquoi se limiter seulement aux femmes de moins 25 ans ? Plus de 3 millions de femmes de plus de 25 ans seraient en effet elles aussi touchées par la précarité menstruelle, note l'association Règles Élémentaires.
"La précarité menstruelle touche aussi les plus de 25 ans" affirme également Albane Gaillot, ancienne députée, désormais chargée de plaidoyer au Planning Familial.
Subsiste également la question des femmes qui vivent à la rue ou dans des campements et qui ne
sont pas prises en compte dans cette mesure, expose la militante.