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L'Ozempic bientôt utilisé pour traiter l’arthrose du genou ?

L'Ozempic, un médicament antidiabétique est largement détourné pour perdre du poids, non sans risques pour la santé. Mais selon une nouvelle étude, il pourrait trouver un nouvel usage efficace contre l'arthrose du genou.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Arthrose : Un nouveau médicament efficace ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

Il a fait le buzz sur les réseaux sociaux. L'Ozempic est massivement utilisé depuis plusieurs mois pour perdre du poids, sans cadre légal et avec des risques avérés pour la santé. Cette nouvelle mode a même donné lieu à des alertes des autorités sanitaires, à cause des tensions d’approvisionnement qu'elle aurait pu provoquer.

Aucun traitement contre l'arthrose du genou

En réalité, l'Ozempic est un antidiabétique qui a été détourné de son indication officielle. Aujourd’hui, une nouvelle page s’ouvre pour la molécule, puisque des chercheurs testent son efficacité contre l’arthrose du genou. Une maladie qui touche quasiment une personne sur trois entre 65 et 75 ans.  

Aujourd’hui, il n’existe pas de traitement pour guérir l’arthrose du genou. Il est possible tout au plus de ralentir son évolution. Et c'est ici que l’hormone utilisée dans l’Ozempic s’annonce prometteuse, dans les travaux actuellement menés. Les chercheurs ont d’abord découvert qu’il y avait dans les genoux des récepteurs sensibles à cette hormone.

Les chercheurs se sont rendu compte que l’Ozempic stimulait la production d’insuline au niveau du pancréas grâce à une hormone. Ils se sont rendu compte aussi que cette hormone permettait de diminuer l’inflammation au niveau du cœur et que les patients diabétiques sous Ozempic avaient un effet cardioprotecteur.

Une activité anti-inflammatoire

Ils se sont donc demandé s’il n’y aurait pas des récepteurs à cette hormone ailleurs dans l’organisme, notamment au niveau des articulations du genou pour peut-être traiter l’arthrose. C’est ce qu'explique le Pr Francis Berenbaum, chef du service de rhumatologie à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, qui coordonne l’essai clinique.  

"En plus de cette activité antidiabétique, on s’est aperçu qu’il y avait aussi une activité anti-inflammatoire de ces molécules ou hormones. Si jamais on avait des récepteurs pour cette hormone dans les tissus des articulations, alors on pourrait utiliser cette activité anti-inflammatoire, et même au-delà pour retarder l’arthrose, en injectant en intra-articulaire. On s’est aperçu qu’effectivement, il y avait bien les récepteurs de cette hormone dans les tissus d’articulation".

Une injection tous les trois mois

Ce traitement pourrait prendre la forme d’une injection intra-articulaire tous les trois mois. Le Pr Berenbaum explique en quoi, selon lui, c'est peut-être un médicament révolutionnaire pour les personnes souffrants d’arthrose du genou.

"L’objectif n’est pas uniquement de traiter la douleur, même si on sait que l’effet, en tout cas chez l’animal est très important. On va aussi regarder si cela retarde l’arthrose. L'objectif est de retarder la mise en place d’une prothèse. Évidemment, il ne faut pas que l’articulation soit trop détruite" détaille le professeur.

Cela représente donc beaucoup d’espoir pour les patients. Il faut cependant rester prudent, puisqu'il s'agit d'une étude en cours qui n’a pas encore été publiée. Et les résultats définitifs ne sont prévus que pour 2026 ou 2027.

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