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Lutte contre l'endométriose : un plan d'action national enfin dévoilé

Emmanuel Macron a annoncé, ce mardi 11 janvier, une stratégie nationale de lutte contre l'endométriose qui touche une femme sur dix. Amélioration de la prise en charge des patientes, financement de la recherche ... des mesures très attendues par les associations.

Dr Charlotte Tourmente
Rédigé le , mis à jour le
Image d'illustration  —  Shutterstock

Est-ce une première étape vers des avancées concrètes dans la prise en charge de l'endométriose ? Emmanuel Macron a dévoilé, ce mardi 11 janvier 2022, la stratégie nationale de lutte contre l'endométriose  Une maladie invalidante, dont le retard de diagnostic est évalué entre 5 à 6 ans.  

Un plan, trois objectifs

Le rapport, piloté par la gynécologue et députée européenne Chrysoula Zacharopoulou, comporte 3 objectifs principaux : favoriser l'accès aux soins grâce à un "parcours diagnostic" accessible sur tout le territoire, développer un réflexe endométriose auprès de tous les publics et investir dans la recherche afin de trouver des traitements thérapeutiques adaptés.

Pour le moment, les budgets alloués n'ont pas été communiqués et la maladie n'est toujours pas inscrite sur la liste des affections longue durée. Si les associations telles qu'EndoFrance, saluent l'annonce du président de la République, elles attendent des mesures concrètes.

A lire aussi : L'endométriose, des douleurs liées aux règles

Une maladie invalidante

Des douleurs insupportables pendant les règles ou les rapports sexuels, une fatigue extrême, des troubles digestifs, une infertilité et parfois même des crises de sciatique... Ces symptômes peuvent révéler une endométriose, qui se caractérise par la présence de fragments d'endomètre (muqueuse recouvrant l'intérieur de l'utérus) dans la cavité abdominale, voire en dehors. 

Cette pathologie complexe toucherait une femme sur dix, en âge d'avoir des enfants. Un tiers des femmes souffrant de douleurs menstruelles de 16 à 50 ans seraient concernées.

Un diagnostic souvent long

Malgré les douleurs parfois invalidantes qu'elle provoque, l'endométriose est sous-estimée : en moyenne, les patientes attendent cinq à six avant que le diagnostic soit fait.

Les examens dépendent des symptômes et de la localisation de l'endométriose. Il s'agit le plus souvent de l'échographie, parfois complétée d'une échographie endopelvienne (pour les kystes de l'ovaires) ou rectale. L'IRM permet de voir les lésions, les nodules et les kystes. 

Les examens peuvent être complétés par le scanner, la coelioscopie, l'échographie rectale en cas d'endométriose profonde concernant le rectum. Une hystérographie peut aussi être réalisée en cas d'infertilité.

Des médicaments à la chirurgie

L'une des solutions pour lutter contre l'endométriose est le traitement hormonal, à l'aide d'une pilule en continu ou d'un stérilet. Lorsque c'est insuffisant, on peut donner des médicaments appelés analogues de la Gn-Rh qui provoquent une ménopause artificielle. Ils doivent être associés à un progestatif et un estrogène pour diminuer le risque d'ostéoporose, effet secondaire lié à l'absence d'hormones féminines.

La chirurgie est effectuée dans les stades avancés et permet de supprimer les kystes et lésions provoqués par la maladie. Parmi les nouvelles techniques de chirurgie : la destruction partielle du kyste en le brûlant par laser ou énergie plasma (sorte de courant électrique), ou la vaporisation pour les lésions de très petite taille (moins d'un mm).

Endométriose  —  Magazine de la Santé - France 5

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