Elle frôle la mort à cause d’une teinture pour cheveux
Estelle, 19 ans, s’est teint les cheveux en brun. Le lendemain, en se réveillant, elle a réalisé que son crâne avait enflé de manière spectaculaire.
Désormais, vous y réfléchirez à deux fois avant de faire des teintures chez vous… Estelle, étudiante en fac d’anglais, a voulu changer de couleur de cheveux. Problème : elle a sauté l’étape – pourtant indispensable – du test-allergie. Alors qu’elle aurait dû laisser poser une petite dose de substance 48h sur sa peau, elle n’a attendu que 30 minutes avant d’appliquer la teinture sur son cuir chevelu. En quelques heures, Estelle a développé une réaction allergique sévère au paraphénylènediamine (PPD), un composant présent dans 90% des colorations. Son tour de tête, qui mesure d’ordinaire 56 cm, est passé à 63 cm. Si elle est aujourd’hui tirée d’affaire, l’étudiante, qui a frôlé la mort, veut alerter.
Sujet diffusé le 28 novembre 2018.
Bientôt, Estelle a du mal à respirer
Dès les premières démangeaisons, Estelle se rend dans une pharmacie, où elle se procure des antihistaminiques et une pommade. Mais rien n’y fait. Le surlendemain, sa tête est devenue une "ampoule", d’après ses propres mots. Estelle va alors aux urgences et reçoit une perfusion de corticoïdes et d'antihistaminiques. Mais de retour chez elle, sa tête continue d’enfler, notamment au niveau des tempes et du front. Bientôt, Estelle a du mal à respirer, et son rythme cardiaque s’accélère. Elle se rend de nouveau aux urgences, où elle reçoit une piqûre d’adrénaline. Elle n’est déclarée hors de danger que 24h plus tard.
Le PPD est un allergène bien connu des spécialistes. Il a même remporté le titre d’allergène de l’année en 2006, ironiquement décerné par l'association des dermatologues américains. Il permet aux colorations foncées de tenir plus longtemps, et est il interdit dans tous les autres produits cosmétiques. Bien que sa concentration soit limitée, le PPD est responsable de nombreuses réactions allergiques chaque année. Estelle, qui a publié des photos de son visage sur Facebook et contacté les médias, a inspiré d’autres personnes victimes de réactions allergiques similaires. Le 28 novembre, Le Parisien a relaté l’histoire de Sabrina, 33 ans, qui a vécu la même histoire qu’Estelle. Un conseil donc : avant de vous lancer, testez la réaction de votre peau !