Des tests sanguins pourraient révolutionner la prise en charge du cancer
Une simple prise de sang pourrait améliorer la survie des patientes souffrant de certains cancers du sein. C’est le résultat prometteur d’un essai clinique mené par l’Institut Curie et l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.
Le test sanguin a de nombreux avantages sur la biopsie. Il est plus rapide, moins invasif et moins coûteux. Ces dernières années, les progrès techniques ont permis de mieux comprendre les mécanismes du cancer et de détecter dans le sang des bio-marqueurs circulants.
« Ce sont des cellules qui ont quitté la tumeur primitive et qui circulent dans le sang avec éventuellement une capacité à former des métastases, explique le Pr François-Clément Bidard, oncologue à l’Institut Curie. Ce sont des cellules qui sont potentiellement très dangereuses pour les patients car, à l’origine de nouveaux foyers de cancer et donc ce sont des cellules qu’il faut éradiquer le plus possible».
30% des cancers sont diagnostiqués à un stade métastatique. La maladie s’est déjà répandue dans le corps. Tout l’enjeu pour les chercheurs est aujourd’hui d’essayer de diagnostiquer le cancer en amont, au moment où la tumeur est la moins agressive.
Selon le Pr François-Clément Bidard, « faire des prises de sang de manière régulière est quelque chose de tout à fait acceptable et de moins irradiant que de faire des scanners de manière régulière, et donc finalement tout un pan de recherche vise à détecter de manière précoce les cancers par les cellules tumorales circulantes ou par l’ADN circulant ».
Une équipe australienne vient d’ailleurs de franchir un cap avec la mise au point d’un test sanguin qui permettrait de détecter 90% des cancers.