Cardiomyopathie du péripartum : une insuffisance cardiaque liée à la grossesse
La cardiomyopathie du péripartum est une insuffisance cardiaque qui survient avant ou après l'accouchement et qui peut être mortelle si elle n'est pas repérée et traitée rapidement.
Essoufflement, fatigue, toux... Les symptômes de la cardiomyopathie du péripartum sont souvent attribués à l'arrivée de l'enfant. Le diagnostic est parfois trop tardif. Pourtant, on peut soigner cette maladie.
La cardiomyopathie du péripartum est une forme d'insuffisance cardiaque qui se déclare le dernier mois de grossesse ou jusqu'à cinq mois après l'accouchement. Le ventricule gauche du coeur se dilate, il ne parvient plus à pomper le sang correctement pour le propulser dans tout le corps.
Comment soigner la cardiomyopathie du péripartum ?
Les traitements de la cardiomyopathie du péripartum sont lourds et nécessitent un suivi régulier chez un cardiologue. Lors des consultations, le médecin vérifie notamment qu'il n'y a pas de nouveau signe d'insuffisance cardiaque.
"La plupart des patientes, au moins 50%, récupèrent complètement la fraction d'éjection du ventricule gauche, c'est-à-dire la fonction de la pompe cardiaque qui permet d'avoir le travail du coeur et d'assurer un débit cardiaque correct. Une partie va récupérer partiellement et une autre partie ne va pas récupérer", explique le Dr Soulef Gendouz, cardiologue.
Un risque de décès
Certaines femmes décèdent même de la maladie, surtout si elles sont prises en charge tardivement. Car très souvent, les patientes ont eu une grossesse et un accouchement normaux. L'origine de la cardiomyopathie du péripartum n'est pas clairement identifiée : "La principale hypothèse était la voie de la prolactine. La prolactine est une hormone synthétisée par l'hypophyse et qui intervient dans la stimulation de la lactation, c'est-à-dire l'allaitement. A priori, cette hormone va être coupée par une protéine et va engendrer des destructions des cellules du myocarde...", précise le Dr Gendouz.
Une nouvelle grossesse n'est pas possible pour toutes les patientes, notamment celles qui n'ont pas récupéré leurs capacités cardiaques. Une récidive de la maladie pourrait en effet leur être fatale.