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Circulation sanguine : évitez les bouchons !

Cinq litres de sang circulent en permanence dans nos vaisseaux sanguins. Cette circulation a longtemps été étudiée, et on en comprend aujourd'hui toute sa complexité. Les progrès médicaux et chirurgicaux ont permis de sauver bien des vies. Malgré tout, près de 150.000 personnes meurent chaque année en France d'une maladie cardiovasculaire (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ...), selon les chiffres de la Fondation Recherche médicale.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Des dissections à l'imagerie

Les dissections ont longtemps été le seul moyen de découvrir notre corps. Et la connaissance du réseau sanguin a toujours été source d’interrogations.

En Mésopotamie, vers 3500 avant J-C, le médecin est aussi devin et prêtre. L'anatomie des animaux est alors au service des prédictions. Le cœur représente l'intelligence et le sang la vie.

L'Egypte antique est particulièrement en avance, puisque l'embaumement est régulièrement pratiqué. Et comme en Grèce antique, on pense que le cœur est au centre de la circulation. A Alexandrie, en 320 avant J-C, Hérasistrate décrit déjà les valvules de cet organe, grâce à près de 600 dissections.

Mais ces dernières seront ensuite interdites par Marc Aurèle et pendant les dix siècles qui suivent, l'anatomie est délaissée. Au Moyen Age, on revient même à la conception d'Hippocrate des quatre humeurs du corps humain. A l'instar des quatre éléments - le feu, l'eau, la terre et l'air -, l'homme possède quatre liquides qui régissent sa santé. Ce sont les humeurs : le sang, la lymphe, la bile jaune et la bile noire.

La Renaissance voit le retour des dissections, avant d’être supplantées par le microscope, au XVIe siècle. Un siècle plus tard, les microvaisseaux - les capillaires - et la contraction du cœur sont désormais bien connus.

Enfin, l'innovation technique la plus récente, l'imagerie informatisée, offre au XXe siècle, une nouvelle approche de la circulation sanguine. Il est dorénavant établi que c'est le cœur, véritable pompe vitale de notre organisme, qui règne en maître sur les vaisseaux sanguins.

Le réseau sanguin

Cinq litres : c'est la quantité de sang qui circule en permanence dans nos vaisseaux sanguins.

L’objectif de la circulation sanguine est de transporter le sang dans tout l’organisme, et avec lui l’oxygène, les hormones et l’ensemble des nutriments nécessaires au fonctionnement de notre corps. Il joue également un rôle de thermorégulation.

A la base de ce système, le cœur est le chef d'orchestre, c’est lui qui centralise la distribution : il envoie et reçoit le sang selon un rythme, un débit et une pression bien particuliers. C’est lui qui charge le sang en oxygène et le débarrasse du dioxyde de carbone.

Le réseau sanguin se compose des veines et des artères. Ces dernières transportent le sang riche en oxygène aux organes, tandis que les veines charrient le sang rempli de gaz carbonique au cœur.

Maladies cardio-vasculaires

Michel Cymes et Benoît Thevenet expliquent les maladies des vaisseaux sanguins.

Les artères, les veines et le cœur sont fréquemment abîmés. Les maladies cardiovasculaires représentent même la première cause de mortalité en France, avec 180 000 décès par an.

Les maladies des veines son très fréquentes : elles toucheraient 18 millions de Français. La plus classique est l'insuffisance veineuse, que vous devez mieux connaître sous le nom de varices. Le retour du sang vers le cœur se fait mal. Cela est provoqué par le fonctionnement particulier de ces vaisseaux.

Il y a en effet des valvules qui empêchent le sang de retomber dans les pieds. Les veines ne sont pas aussi "musclées" que les artères et pour permettre au sang de remonter des jambes au cœur, plusieurs phénomènes ont lieu. Lorsque l'on inspire la pression du thorax est diminuée pour aspirer le sang. La contraction de la voûte plantaire, des muscles des mollets et des cuisses appuient sur les veines et chassent le sang.

Autres maladies veineuses, les phlébites sont plus dangereuses. Dans ce cas, la veine est obstruée par un caillot. La jambe devient rouge, très douloureuse et il faut absolument consulter un médecin pour être traité.

Les artères et le cœur  sont mis à mal par notre mode de vie. Nous sommes de plus en plus sédentaires, nous mangeons plus gras, nous fumons... Tous ces facteurs facilitent la formation de plaques de cholestérol dans les artères. C'est ce que l'on appelle l'athérome. Petit à petit, ces plaques d'athérome peuvent boucher le calibre des vaisseaux et empêcher le sang de passer. C'est ainsi que peut survenir un infarctus, par exemple.

Rétablir le réseau de distribution

Attention, images d'intervention chirurgicale : le chirugien clampe l'aorte pour sectionner la partie abimée de l'artère.

Cholestérol (un niveau trop élevé de "mauvais" cholestérol LDL et un niveau trop bas de "bon" cholestérol HDL augmente le risque cardiovasculaire), alcool, tabagisme (plus vous fumez, plus le risque est élevé), stress (le stress augmente la tension artérielle), diabète (il multiplie par trois le risque de décès par maladie cardiovasculaire), manque d'exercice physique... Plus il y a de facteurs de risque présents, plus le risque de souffrir d'un infarctus, d'une attaque ou d'une autre affection cardiovasculaire augmente.

Tous ces facteurs facilitent la formation de plaques de cholestérol dans les artères (c'est ce que l'on appelle l'athérome) et augmentent le risque de souffrir d'un infarctus, d'une attaque ou d'une autre affection cardiovasculaire.

Aujourd'hui, heureusement, grâce au progrès de la chirurgie, on sait remplacer les vaisseaux malades.

Dans le cas d'un anévrisme de l'aorte (dilatation exagérée de l’artère), le chirugien peut remplacer une partie des vaisseaux par une prothèse qui assurera à nouveau le transport du sang.

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