Pourquoi les diabétiques ne peuvent pas exercer tous les métiers ?
Grâce aux progrès thérapeutiques, la plupart des diabétiques peuvent aujourd’hui mener une vie normale. Mais l’accès à certaines professions leur reste encore interdit.
Cette jeune femme est un formidable exemple pour tous les diabétiques. Alizée Agier a été diagnostiquée à l’âge de 19 ans mais cela ne l’a pas empêché de remporter deux titres de championne du monde de karaté. Elle mène une carrière presque normale. La seule différence avec les autres membres de l’équipe de France, c’est une petite trousse dans son sac avec du matériel pour s’injecter de l’insuline et des pâtes de fruits au cas où son taux de glycémie serait trop bas.
Alizée Agier est en pleine possession de ses moyens et pourtant elle a été recalée à la visite médicale de la police où elle devait être embauchée. Une remise en question difficile à accepter pour la jeune femme. En cause, un vieux texte de loi, rédigé il y a plus de 40 ans, qui interdit aux diabétiques l’accès à certaines fonctions de sécurité.
Faire évoluer les textes de lois
Le cas de cette jeune femme n’est pas exceptionnel. N’importe quel diabétique de son âge a désormais les moyens de contrôler la maladie grâce aux pompes, aux capteurs de glycémie en continu et aux nouvelles insulines. Et pourtant, parmi les 3,5 millions de diabétiques français, ceux qui cherchent un emploi rencontrent encore trop souvent des obstacles dans des secteurs comme la sécurité, les transports ou même l’environnement. La Fédération française des diabétiques met toute son énergie dans un long travail de lobbying pour faire évoluer les textes de lois et faire sauter les verrous.
En attendant la révision globale de ces textes en France, d’autres pays montrent déjà l’exemple. Si Alizée était née au Canada ou aux Etats-Unis, elle pourrait déjà envisager une carrière chez les pompiers ou dans l’aviation civile.