Dry January : un succès chez les Français !
L’initiative venue du Royaume-Uni consiste à ne pas boire d’alcool pendant tout le mois de janvier. Cette année malgré l’absence de soutien des pouvoirs publics, les associations ont décidé de maintenir le défi. Pour Michel Reynaud, addictologue, c’est un succès.
Cette année pour la première fois le « dry january » devait arriver en France avec le soutien des pouvoirs publics. Mais à quelques semaines du lancement de l’opération, le gouvernement en a décidé autrement… Malgré ce retournement de situation, les associations ont décidé de maintenir l’initiative avec leurs moyens. « Paradoxalement ce blocage présidentiel a entraîné un sursaut de tous les professionnels de santé et des patients ! Et il y a eu une très forte mobilisation ! » s’enthousiasme le Pr Michel Reynaud, Président du Fonds Actions Addictions.
Identifier les raisons de sa consommation
La participation sur le web est encourageante : le site internet du défi a enregistré 9000 inscriptions, 4000 personnes ont liké la page sur Facebook… Mais pour le Pr Michel Reynaud, l’essentiel, ce n’est pas le nombre de participants « Le principal succès, c’est l’interrogation personnelle et sociale. Pourquoi on boit ? Comment on boit ? Y a-t-il une pression sociale ? Quels sont les déterminants de la consommation pour moi et pour la société ? ». A travers cette opération, les participants réalisent souvent que la pression sociale les pousse à boire.
Dans l'Hexagone, l’image positive de l’alcool banalise effectivement sa consommation, mais avec des profils très variés… « En France, 80% de l’alcool est acheté par 20% de buveurs» , explique le Pr Michel Reynaud. « On dit que la consommation moyenne en France c’est 2,7 verres par jour. Mais c’est très trompeur car les 80% qui consomment peu boivent à 1,3 verre par jour. Par contre 10% sont à 8 verres par jour et 10% sont à 20 verres par jour ! Derrière le mythe du bon vivant il y a la réalité du gros buveur… »