On vous donne trois raisons de tenter le défi du Dry January cette année !
Le “Dry January”, ce défi qui consiste à arrêter de boire de l'alcool durant le mois de janvier, vient de débuter. Mais comment tenir cette résolution alors que le moral est au plus bas ? Un spécialiste vous répond !
On aurait pu croire que la fermeture des bars en 2020 aiderait les Français à diminuer leur consommation d’alcool. En réalité, c’est tout le contraire. Confinés (et souvent, déprimés) l'alcool est apparu comme une échappatoire pour de nombreuses personnes.
Selon une enquête internationale menée par la Global Drug Survey au printemps 2020: “46% des répondants français déclarent avoir augmenté leur fréquence de consommation d’alcool pendant la crise du Covid-19 et le confinement”.
Le Dry January tombe donc à pic ! Et pour ne pas voir ce défi comme une énième restriction, le Pr Amine Benyamina, président de la Fédération française d'addictologie, vous donne quelques conseils :
Pourquoi le Dry January est-il une bonne idée, en particulier cette année ?
Le coronavirus a créé une nouvelle hiérarchie des risques, il a relégué tous les autres problèmes de santé au second plan. On ne parlait plus que de ce virus, alors que d’autres problèmes sont toujours d’actualité.
Dans le cas de l'alcool, les gens se disaient “oui je bois un peu plus chez moi, mais bon il y a pire”, ou, “au moins c’est pas le Covid”. C’est pourquoi le défi de janvier peut aider à retrouver une certaine hiérarchie, et donc, à rappeler les dangers réels de l’alcool.
Comment ne pas vivre ce défi comme une restriction de plus ?
Ce défi ne veut pas dire “zéro alcool” tout le mois, ou du moins, personne ne vous jugera si vous prenez un verre ! L’idée est de voir le Dry January comme un moyen de s’auto-évaluer, de se rendre compte de sa consommation d’alcool.
Certaines personnes tiennent le défi sans problème quand d’autres se rendent compte qu’elles n’y arrivent vraiment pas. Dans ce cas là, le défi aide à mieux se connaître. Chaque personne peut se fixer un objectif différent, que ce soit réduire les quantités ou les fréquences.
Quels conseils pour tenir dans la durée ?
Pour donner du sens à ce mois d’auto-évaluation, il est recommandé de tenir un journal de bord. On peut y noter ce que l'on ressent, mais également les bienfaits que l’on voit sur son corps (et dans sa tête).
Il est également conseillé d’en parler autour de soi. Le plus souvent les gens respectent ce choix, ou encore mieux, proposent de participer avec vous. En plus des proches, on peut échanger sur les réseaux sociaux ou lire des témoignages dans la presse etc... L’idée c’est de ne pas se sentir seul, et de garder l'esprit bon-enfant du défi !
Pour en savoir plus :
Notre dossier : Alcool : des solutions contre la dépendance