Nouvelle-Zélande : sept décès imputés au cannabis synthétique
Le cannabis de synthèse, interdit depuis 2014 en Nouvelle-Zélande, contient souvent des produits chimiques nocifs, destinés à imiter le THC. Le nombre d’hospitalisations liées à cette drogue a fortement augmenté dans le pays ces derniers mois.
Au moins sept personnes ont péri depuis le début du mois à Auckland après avoir vraisemblablement pris du cannabis synthétique, a annoncé vendredi la police néo-zélandaise, qui met en garde contre cette drogue. Les autorités expliquent que le cannabis de synthèse, qui est interdit depuis 2014 en Nouvelle-Zélande, contient souvent des produits chimiques dangereux.
Le cannabis synthétique peut ressembler à première vue à de la marijuana naturelle mais il est parfois addictif et mortel en raison de la forte concentration de produits destinés à imiter le tétrahydrocannabinol (THC), le principe actif du cannabis.
Il est aussi parfois vendu sous une forme liquide et consommé dans des cigarettes électroniques. L'effet de ces produits chimiques sur les récepteurs cérébraux peut être largement plus fort que le THC.
Problème grave de santé publique
"Nous sommes très préoccupés par le fait que les utilisateurs n'ont pas conscience des poisons chimiques qu'ils se mettent potentiellement dans le corps en fumant cette drogue", a déclaré dans un communiqué l'inspecteur Gary Lendrum. La police ne donne aucune précision sur les sept décès recensés dans la plus grande ville du pays.
Le "coroner" Deborah Marshall, fonctionnaire chargé d'enquêter sur les morts non naturelles, a précisé que les services ambulanciers avaient signalé une hausse importante du nombre d'hospitalisations en lien avec la prise de ce type de drogue.
L'agence de l'ONU chargée du contrôle des drogues avait affirmé en 2015 que le cannabis de synthèse, apparu aux Etats-Unis il y a une dizaine d'années, posait un problème grave de santé publique. Un des aspects du problème tient au fait que plusieurs centaines de types de cannabis de synthèse sont en circulation, et facilement accessibles sur internet.
Avec AFP