Le nombre d’intoxications à la cocaïne multiplié par deux en un an
L’ANSM alerte sur l’augmentation de la consommation de cocaïne en France et sur sa concentration de plus en plus forte. Une intoxication à la cocaïne peut être source de graves complications cardiovasculaires, neurologiques et psychiatriques.
Peau moite, dilatation des pupilles, tremblements, ces symptômes sont ceux d'une intoxication à la cocaïne. L’Agence nationale de sûreté du médicament (ANSM) alerte sur leur augmentation et la sévérité des cas.
L’ANSM a collecté les données du réseau des centres d’addictovigilance français. Elles "semblent montrer un nombre de signalements d’intoxication à la cocaïne multiplié par deux entre 2015 et 2016". Pire, "cette augmentation continue d’être constatée pour l’année 2017".
Sans pouvoir avancer d’explication certaine, l’agence émet l’hypothèse que la cocaïne est de plus en plus pure et qu’elle est plus disponible pour ceux qui la consomment. Une "enquête nationale d’addictovigilance est en cours" afin de mieux évaluer le phénomène, écrit l’ANSM, et ses résultats "seront présentés prochainement".
En 2014, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), 2,2 millions de Français avaient déjà expérimenté la cocaïne, un chiffre en augmentation de 3,2 par rapport à 2000. La même année, l’OFDT recensait 450.000 consommateurs réguliers.
L’intoxication à la cocaïne peut entraîner une hypertension artérielle, de la tachycardie ou encore un AVC. Au niveau neurologique, il est possible de tomber dans le coma ou d’être victime d’une crise convulsive. Enfin, des hallucinations, l’anxiété et la paranoïa peuvent être causées par une intoxication à la poudre blanche.