L’été est plus propice à la découverte des drogues
À l’arrivée des beaux jours et des grandes vacances, les Américains sont plus nombreux à tester des substances psychoactives pour la première fois, d’après une étude.
L’été, ses festivals, ses activités en plein air, ses sorties à la plage… et ses drogues. Aux États-Unis, entre 2011 et 2017, près d’un tiers des nouveaux consommateurs de LSD, de cocaïne, d’ecstasy et de cannabis ont testé ces drogues pour la première fois durant la saison estivale, d’après un sondage national compilant les réponses de 394.415 participants. Ces chiffres sont révélés par des chercheurs de l’école de médecine de l’Université de New York. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Journal of General Internal Medicine le 23 juillet.
34% des consommateurs récents de LSD ont commencé en été
Les résultats sont impressionnants : 34% des consommateurs récents de LSD, 30% des consommateurs récents de cannabis, 30% des consommateurs récents d’ecstasy et 28% des consommateurs récents de cocaïne ont découvert ces drogues pendant l’été. "Les novices n’ont pas l’habitude des effets de ces drogues. Il est donc important de connaître le moment où ils auront tendance à commencer" pour mieux les protéger, explique le chercheur en santé publique Joseph J. Palamar, qui a participé à l’étude.
En 2017, selon les services administratifs états-uniens dédiés à la lutte contre l’abus de drogues, plus de 3 millions d’Américains avaient déjà consommé du LSD, du cannabis, de la cocaïne ou de l’ecstasy. D’après les auteurs de l’étude, l’été étant plus propice à la détente, à l’amusement ainsi qu’aux événements en extérieur comme les festivals, il y a davantage de risques de tester différentes substances psychoactives pendant cette saison.
S'informer sur les risques
Aussi Joseph J. Palamar recommande-t-il aux potentiels nouveaux consommateurs de drogues de s’informer sur leurs effets. Il leur conseille également de tester ces substances avec des amis de confiance et de boire suffisamment d’eau parallèlement à la consommation, pour éviter la déshydratation ou une attaque. Il reconnaît toutefois que d’autres études sont nécessaires pour comprendre dans quelle mesure les consommations estivales de drogues sont planifiées, ou fortuites.