Comment identifier un suspect grâce à ses empreintes ?
L’homme arrêté ce week-end à Glasgow n’était pas Xavier Dupont de Ligonnès... Il s'agit d'un Français dont les empreintes digitales ne correspondaient que partiellement à celles du fugitif recherché depuis 2011.
Lorsqu’un suspect est interpellé, l’une des premières analyses effectuées, c’est l’examen approfondi des empreintes digitales, appelées aussi traces papillaires. Elles sont formées de manière aléatoire lors du développement embryonnaire et n’évoluent plus au cours de la vie. Deux niveaux de détails, au moins, sont analysés dans les moindres détails.
D’abord, les enquêteurs observent la forme générale : en tourbillons, en boucles ou encore en arcs. Les traces sont des indicateurs uniques. Même des jumeaux possèdent des empreintes différentes.
Ensuite, les bifurcations, les crêtes sont identifiées par des marqueurs. Ce sont les points caractéristiques qui permettent de comparer 2 empreintes. Il y en a entre 100 et 140 sur chaque trace. "Pour permettre une identification formelle, ce serait 12 points caractéristiques. Entre 8 et 11 points on établit une présomption d’identité ", explique Anne-Franoise Admont, experte en traces papillaires à l'Institut national de police scientifique de Lyon. Il faut aussi qu'il n'y ait aucune discordance entre les 2 empreintes comparées. Les empreintes digitales peuvent donc suffire à incriminer la personne.
L'analyse de l’ADN pour des informations supplémentaires
Selon Claire Chantrel, experte en identification par empreintes génétiques à l'Institut national de police scientifique de Lyon : "Il faut à peu près 1,5 nano grammes d’ADN pour établir un profil génétique exploitable, ce qui correspond à peu près à une centaine de cellules." Une fois un échantillon de salive prélevé, un laboratoire met environ 6 heures pour établir un profil génétique…
Les enquêteurs peuvent alors comparer jusqu’à 23 zones de l’ADN avec celui de la personne retrouvé sur les lieux du crime. S’ils ne sont pas certains du profil génétique de la personne, ils ont la possibilité de comparer l’ADN avec celui d’un enfant ou d’un parent du suspect pour établir avec certitude le lien de parenté.