Douleurs de la vulve : osez en parler !
Brûlures, démangeaisons, picotements, irritations, rapports sexuels douloureux... Ces symptômes peuvent révéler une pathologie de la vulve. Un sujet intime qui concerne beaucoup de femmes mais dont il n'est pas toujours facile de parler.
La vulve est l'ensemble des organes génitaux externes de la femme, comprenant les grandes lèvres et les petites lèvres. Elles entourent le méat urinaire, le clitoris et l'entrée du vagin, que l'on appelle aussi vestibule.
Quelles sont les maladies de la vulve ?
Cette zone peut être sujette à des inflammations, infections, maladies. Elles sont nombreuses : vestibulodynie, maladie de lichen, mycoses, cancer... Les pathologies de la vulve restent pourtant très peu connues, même des médecins. Il n'y a pas toujours de lésions visibles, ce qui peut rendre le diagnostic difficile à poser et entraîner une errance médicale pendant des mois, voire des années.
Les pathologies vulvaires peuvent être très invalidantes au quotidien et peuvent affecter psychologiquement les femmes qui en souffrent.
Douleurs de la vulve : une consultation spécialisée
Les pathologies de la vulve peuvent être difficiles à diagnostiquer. C'est la raison pour laquelle il existe des consultations spécialisées, menées en binôme par un dermatologue et une gynécologue.
"Beaucoup de pathologies vulvaires sont des pathologies dermatologiques. La vulve est surtout vue par le gynécologue, qui ne connaît pas toujours très bien les maladies dermatologiques. Et le dermatologue n'est pas toujours à l'aise pour faire déshabiller une patiente... Cette consultation en binôme apporte donc vraiment un plus", explique le Dr Véronique Julien, gynécologue. Autre caractéristique de cette consultation : la plupart des patientes sont en errance thérapeutique.
Un quart des patientes qui consultent souffrent de vestibulodynie, des douleurs intenses à l'entrée du vagin. La vestibulodynie peut être primaire, elle empêche alors tout rapport sexuel et peut être liée à des attouchements subis dans l'enfance. La vestibulodynie peut aussi être secondaire, c'est-à-dire être une conséquence de quelque chose, d'une cause (des mycoses à répétition, la ménopause, un accouchement compliqué...). Pour traiter une vestibulodynie, la patiente doit suivre un traitement local, hydratant et éventuellement anesthésiant. Des séances de kinésithérapie périnéale sont indispensables pour apprendre à bien relâcher le périnée. L'apprentissage de la relaxation permet de mieux vivre la douleur chronique et un soutien psychologique est parfois nécessaire.