Ménopause précoce : un risque accru de maladies
Les femmes qui ont une ménopause précoce, dès 40 ans ou avant, ont plus de risques d'avoir des problèmes de santé que les autres.
Entre 1 et 2% des femmes sont concernées par la ménopause précoce. Selon une étude publiée en Australie dans la revue Human Reproduction, les femmes qui ont une ménopause précoce ont 3 fois plus de risques d'avoir des problèmes de santé à la soixantaine, que celles qui ont une ménopause vers 50 ans.
L’étude a été réalisée sur 5000 femmes australiennes, âgées de 45 à 50 ans en 1996 et suivies jusqu’en 2016. L’analyse se limite aux ménopauses prématurées naturelles.
"Augmentation du risque de pathologies cardiovasculaires"
Le Dr Alain Tamborini, gynécologue, explique les risques: « Première conséquence : l’augmentation du risque de pathologies cardiovasculaires en particulier du risque coronarien, d’infarctus. Deuxièmement, le risque d’ostéoporose, c’est-à-dire une diminution de la masse osseuse et de la qualité de l’os qui peut entrainer à plus ou moins long terme une augmentation du risque de fracture, et aussi, dans la mesure où les oestrogènes jouent sur le métabolisme des glucides et des lipides, une augmentation du risque de diabète ».
D’où l’importance d’une évaluation globale dès que le diagnostic de ménopause précoce est posé. Un traitement hormonal substitutif pourra être proposé, en l'absence de contre-indication pour apporter les hormones normalement produites par le corps et compenser les risques ci-dessus. Les femmes ne désirant pas d'enfant doivent prendre une contraception, une ovulation spontanée pouvant survenir, même si le risque est faible.