Une entreprise lance le congé menstruel
Dans une entreprise montpelliéraine, les employées peuvent bénéficier chaque mois d’une journée de congé en cas de règles douloureuses, sans justificatif ni perte de salaire.
Depuis le 1er janvier 2021, les salariées de l’entreprise La Collective sont les premières en France à pouvoir prendre un jour de congé par mois en cas de règles douloureuses. Cette demande ne nécessite aucun certificat médical. La journée d'absence n’est pas considérée comme un arrêt de travail, à la différence d’un arrêt maladie.
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Une avancée pour les femmes ?
Nos confrères du quotidien Le Parisien rapportent que le cogérant de la société considère cette mesure comme « une avancée sociale qui fait écho aux droits des femmes dans la société ».
Lors d’un questionnaire envoyé aux salariées de l’entreprise, 88,9% d’entre elles ont répondu que leurs règles douloureuses avaient un impact négatif sur leur travail. Et selon un soudage Ifop, 68% des Françaises se disent favorables à l’instauration d’un congé menstruel d’un ou deux jours par mois.
Mais selon certains groupes féministes, comme Osez le féminisme interrogé par Le Parisien ou, Kiffe ton cycle interrogé par Ouest-France, généraliser cette mesure ne donnerait pas de bons résultats. Pour ces groupes, cela pourrait aggraver les inégalités au travail, en particulier les écarts de salaire et la discrimination à l’embauche.
Dans les pays où le congé menstruel existe, les essais n’ont pas été très concluants. Au Japon, par exemple, où ce droit est en place depuis 1947, moins de 1% des personnes concernées y ont recours de peur d’être mal vues par leur employeur.
Depuis la mise en place de ces congés au sein de l'entreprise montpelliéraine, neuf jours ont été posés par les salariées.