Cinq questions pour comprendre le dépistage salivaire dans les écoles
Les tests de dépistage salivaire ont commencé dans les écoles de la zone A. Accord des parents, efficacité, mode de prélèvement, marche à suivre en cas de résultat positif…. Tout ce qu’il faut savoir sur ces tests.
Poitiers, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lyon ou encore Besançon, les académies de la zone A, ont repris l’école le 22 février. Avec cette rentrée a commencé le dépistage par test salivaire dans les classes de primaire et de maternelle.
Pourquoi déployer une telle campagne dans les écoles ?
Un dépistage massif dans les collectivités comme les établissements scolaires a pour objectif de repérer toute recrudescence épidémique et d’éviter une flambée des cas liés à la prolifération des variants du coronavirus, plus contagieux que l’ancien variant.
C’est donc pour renforcer la stratégie "Tester, alerter, protéger" que le gouvernement avait annoncé le déploiement de tests salivaires dès le 4 février. La Haute Autorité de Santé (HAS) avait ensuite donné son feu vert à cette campagne de dépistage en émettant un avis favorable à ce dispositif le 11 février.
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Ces tests salivaires sont-ils obligatoires ?
Non, ces tests ne sont pas obligatoires. Ils sont réalisés sur la base du volontariat.
En pratique, seuls les enfants dont les parents ont signé un accord écrit pourront être testés.
Comment sont-ils réalisés ?
Les tests salivaires conduits dans les écoles se font par recueil de crachat dans un tube. Ils sont donc moins douloureux et plus simples à effectuer que le test par prélèvement nasopharyngé. Ils conviennent donc mieux aux enfants.
Pour les plus petits, notamment à l’école maternelle, le prélèvement de salive peut avoir lieu directement dans la bouche, à l'aide d’une pipette.
L’échantillon de salive est ensuite envoyé en laboratoire dans les cinq heures qui suivent le prélèvement. Des analyses PCR sont ensuite effectuées pour détecter la présence éventuelle du génome du coronavirus.
Sont-ils efficaces ?
Ces tests ne sont pas des tests dits rapides dont les résultats sont disponibles en une trentaine de minutes. Ici, les résultats sont délivrés en 24 heures maximum. Mais s'ils sont plus longs, ils sont aussi bien plus fiables que les tests rapides.
Ils sont en revanche un peu moins fiables que les tests PCR par prélèvement nasopharyngé, qui restent la référence en terme de dépistage du covid. Selon la HAS, la sensibilité des tests PCR par prélèvement salivaire est "estimée à 85%, ce qui est légèrement inférieur (3% à 11%) à celle des tests PCR sur prélèvement nasopharyngé, mais reste supérieur aux seuils fixés par la HAS pour valider les tests ".
Que se passe-t-il si le résultat est positif ?
Si un enfant est testé positif au covid, il devra rester à la maison pendant 10 jours. Ses parents seront considérés cas contact et devront donc eux aussi respecter un isolement de sept jours à domicile.
A l’échelle de la classe, une fermeture est imposée si au moins trois élèves sont positifs au covid.
Pour la première semaine de lancement de ce dispositif, le gouvernement espère réaliser 80.000 tests salivaires dans les écoles. Des chiffres qui augmenteront à partir du 1er mars quand les élèves de la zone C feront leur rentrée puis du 8 mars pour les élèves de la zone B. Objectif du gouvernement : atteindre 200.000 tests par semaine dans les écoles de la France entière.