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Comment repérer un super-contaminateur ? Deux études vous livrent leurs pistes

Les super-contaminateurs qui transmettent massivement le covid ont des caractéristiques physiques particulières, selon une nouvelle étude. Mais leur capacité à contaminer semble varier avec l’avancée de la maladie.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / Ralf Geithe

Qui sont les super-contaminateurs, ces personnes infectées responsables de dizaines de contaminations directes et de milliers de cas de covid ? Une nouvelle étude publiée dans le journal scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) en février 2021 dresse le portrait des personnes les plus à risque de contaminer massivement leur entourage.

Selon les chercheurs des universités américaines de Tulane, d’Harvard et du Massachussets General Hospital qui signent l’étude, l’âge et le poids sont des critères importants. Mais la temporalité de l’infection jouerait aussi un rôle.

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Âge et IMC élevés

Dans une première expérience, les chercheurs ont analysé le contenu des expirations de 194 personnes volontaires en bonne santé. Ils ont constaté que les particules expirées varient beaucoup d’un sujet à l’autre.

Ainsi, les plus âgés qui présentaient les indices de masse corporelle (IMC) les plus élevés expiraient trois fois plus de gouttelettes que les autres. Plus précisément 18% des participants humains représentaient à eux seuls 80% des particules expirées du groupe. Cela signifie que si ces volontaires étaient malades, 20% d’entre eux seraient responsables de 80% des transmissions.

Un pic à une semaine d’infection

Les chercheurs ont ensuite mené une seconde expérience réalisée cette fois-ci sur des primates (des macaques rhésus et des singes verts) infectés par le coronavirus. Ils ont alors observé que les gouttelettes expirées augmentaient à mesure que l’infection progressait. Le niveau était maximum une semaine après l’infection, avant de retomber à la normale à deux semaines.

Et les gouttelettes devenaient aussi plus petites, atteignant la taille d’un micron (100 fois plus petit que le diamètre d’un cheveu) au plus fort de l’infection. Or, plus les particules sont petites, plus elles restent longtemps en suspension dans l’air, plus elles voyagent loin et plus elles pénètrent profondément dans les poumons quand elles sont inhalées.

Les dents et le nez comptent aussi

Et si l’on ajoute à ces résultats ceux d’une précédente étude en novembre 2020 dans le journal Physics of Fluids, le portrait des super-contaminateurs est encore plus complet. Selon les chercheurs de l’université de Floride à Orlando à l’origine de cette publication, les personnes qui ont le nez bouché et une dentition complète émettent en effet des gouttelettes qui vont plus loin que les autres personnes en particulier lorsqu’elles éternuent.

Selon ces études, le profil type du super-contaminateur serait une personne âgée, en surpoids, infectée depuis une semaine, qui a le nez bouché et une dentition complète.

Seule solution contre les contaminateurs, super ou non : tousser et éternuer dans son coude et porter un masque pour limiter la propagation de gouttelettes dans l’air.

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