Covid : deux nouveaux variants identifiés en France ?
Deux variants ont été identifié : un au CHU de Strasbourg et un autre à l’hôpital Henri Mondor de Créteil. Si le premier n’est a priori pas nouveau, le second l’est. Il intéresse particulièrement les scientifiques car il comporte 18 mutations.
Après la Bretagne, est-ce au tour de l’Alsace et de l’Ile-de-France d'annoncer l'arrivée d'un nouveau variant ? Selon le quotidien L’Alsace, une nouvelle souche de coronavirus a été identifiée au CHU de Strasbourg. Les caractéristiques de ce virus ont été transmises à l’Agence Régionale de Santé (ARS) et au Centre national de référence (CNR) de l’Institut Pasteur.
Pas d'appellation "variant alsacien"
Mais ce variant ne semble pas nouveau. Selon le CNR, il s’agit d’un variant déjà observé dans d’autres pays d’Europe et aux États-Unis. Pas question, donc, de l’appeler le variant alsacien. Et pour le moment, les scientifiques ne savent pas encore si ce variant est plus contagieux et plus virulent que l’ancienne souche.
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18 mutations pour le variant "Henri Mondor"
Plus inquiétant, en revanche : le variant identifié à Créteil, à l’hôpital Henri Mondor, au début du mois de février. Ce variant dit "d’intérêt" fera l’objet d’une publication en mai dans l’Emerging Infectious Diseases Journal. Selon les scientifiques qui l’ont séquencé, il est porteur de 18 mutations, dont sept qui pourraient affecter la protéine de surface S (ou Spike). Ces mutations suggèrent que ce variant pourrait être plus contagieux et plus résistant que l’ancienne souche de coronavirus.
2% des cas début mars
Mais ce variant "Henri Mondor" ne se limite pas à l’Île-de-France. Après les quatre cas observés dans l’hôpital de Créteil, d’autres cas ont été identifiés en Dordogne, dans le Morbihan et dans le sud de la France. Selon France Inter, ce nouveau variant correspondait à près de 2% des contaminations au début du mois de mars, quand le variant anglais représentait 63% des cas.
Compétition entre variants
Au 29 mars, selon les chiffres de Santé publique France, le variant britannique représente 79,6% des cas, la souche classique 7,7% des cas et les variants sud-africain et brésilien 4,4%.
Les variants dits "indéterminés", dont probablement le variant "Henri Mondor", représentent quant à eux 8,3% des contaminations. Reste à savoir si ce variant sera plus contagieux et plus résistant que le variant anglais. Si c’est le cas, il pourrait progressivement gagner en importance et remplacer peu à peu le variant anglais, comme ce dernier l’a fait avec l’ancienne souche de coronavirus.