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Covid : le variant britannique représente 14% des cas en France

L’enquête en cours sur les variants du covid révèle que le variant britannique est présent dans 14% des tests positifs, et jusqu’à 20% pour certaines régions de France. Une progression continue mais qui n’est pas encore "explosive".

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Crédits Photo : © Shutterstock / Salov Evgeniy

A quelle vitesse les variants du coronavirus se propagent-ils en France ? Alors que le variant britannique avait été mesuré à 3,3% parmi tous les cas positifs les 7 et 8 janvier, il se situait à près de 14% en France au 27 janvier, a indiqué à l'AFP le virologue Bruno Lina, chargé de l’enquête en cours sur les variants.

Jusqu’à 20% localement

Le professeur Lina souligne par ailleurs des disparités régionales dans une interview à lyoncapitale.fr. Ainsi, certaines régions comme Auvergne-Rhône-Alpes présentent moins de cas du variant que la moyenne nationale, avec environ 10% de cas positifs concernés.

En revanche, la présence du variant est plus marquée en Île-de-France, en Bretagne et dans le Grand-Est où le taux est d'environ 20%.

A lire aussi : Covid : la nouvelle mutation du variant anglais est-elle inquiétante ?

Une augmentation linéaire et continue

C'est "une augmentation qui n'est pas explosive comme on a pu le voir en Irlande ou au Portugal mais qui est linéaire et continue", a développé l'expert, membre du conseil scientifique qui guide les choix du gouvernement, à lyoncapitale.fr.

"Clairement, aujourd'hui, les données qu'on a nous disent qu'on est sur une espèce de ligne de crête. Une ligne très difficile à analyser pour être certain de dire « la semaine prochaine, on est sûr que ça va partir en vrille » ou inversement « on est sûr qu'il ne se passera rien »", a ajouté Bruno Lina.

Espérer un "effet vacances" ?

Pour ralentir la propagation du variant britannique, le gouvernement compte sur les vacances scolaires, qui démarrent à la fin de la semaine pour un tiers du pays. Car les vacances sont synonymes d’une baisse de brassages dans les écoles comme dans les entreprises.

Un "effet vacances" pour lequel Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l'université de Montpellier, se dit "réservé". "D'une part, ce ne sont pas des vacances simultanées, donc on aura un effet qui sera lissé sur les trois semaines. D'autre part, si les vacances d'octobre ont donné lieu à une baisse, celles de Noël c'était plutôt dans l'autre sens", prévient-il.

Et pour cet épidémiologiste, "le variant britannique ne contribue pas encore énormément à la circulation du virus", mais quand ce sera le cas, "ce ne sont pas les mesures à la marge qu'on prend actuellement qui pourront nous prémunir" confie-t-il enfin à l’AFP.

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