Covid : les hôpitaux déjà sous tension dans quinze départements
Les fêtes passées, les autorités sanitaires craignent un rebond de l’épidémie. Un couvre-feu plus strict, dès 18 heures, est déjà en place dans 15 départements de la façade Est de l’Hexagone pour éviter la saturation des hôpitaux.
La décrue attendue ne vient toujours pas. Dans les hôpitaux de Bourgogne-Franche-Comté, les malades de la Covid continuent d’affluer. Pour le Dr Olivier Garosi, médecin urgentiste au CHU Dijon (21), “la 2e vague n’est pas terminée. Il y a toujours des patients qui arrivent, qui sont atteints, qui s’aggravent. Donc, c’est loin d’être fini !”.
Dans le Grand Est, les unités Covid sont pleines
Même constat dans le Grand Est, à Metz. Depuis une semaine, les hospitalisations augmentent et les unités Covid sont saturées. Les soignants espèrent que le couvre-feu avancé viendra casser cette envolée de l’épidémie. Selon le Dr François Braun, médecin urgentiste CHU Metz-Thionville (57), “on est dans une situation de sursaturation.
Ce qui fait que la moindre vaguelette, la moindre augmentation d’incidence de patients Covid va totalement nous submerger. C’est pour cela que tout ce qui peut baisser le nombre de malades, diminuer les contaminations, est bon à prendre pour nous”.
De nouveaux retards dans la prise en charge des patients non-covid ?
A Nancy, les équipes craignent le pire pour les jours qui viennent. “On pense que, vers le 7 janvier, on va avoir le rebond de Noël puis du Nouvel An et que ça va aller de mal en pis, explique le Pr Bruno Lévy, Médecin réanimateur CHU de Nancy (54). Il va falloir réfléchir à d’autres solutions qui sont peut-être à terme le transfert de patients de notre région vers d’autres régions, à la condition qu’elles ne soient pas atteintes.”
Autre possibilité : mettre l’hôpital à l’arrêt pour n’accueillir que les patients Covid. A Nancy, la moitié des soins ont déjà été déprogrammés. Mais, cela signifie pénaliser à nouveau les autres patients.