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Covid : un variant "peu répandu" provoque 27 décès dans un Ehpad de l'Aisne

Un variant "peu répandu" à ce jour est à l’origine de 163 contaminations au covid et 27 décès dans un Ehpad de l’Aisne. Les données de transmissibilité et de virulence de ce variant ne sont pas encore connues.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Entrée du centre hospitalier de Chauny.  —  Crédits Photo : © Google Maps - Capture écran.

Que se passe-t-il à l’Ehpad Fontenelle de Chauny ? Un foyer de contaminations au covid-19 s'est développé dans cet établissements de l’Aisne, dont 27 résidents sont décédés.

Particularité de ce cluster : le séquençage de certains prélèvements a révélé la présence d'un variant "peu répandu" du virus, a annoncé le 5 février l'Agence régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France.

106 résidents et 57 professionnels contaminés

Le premier cas de covid dans cet Ehpad est apparu il y a un mois, le 5 janvier. Et "malgré les mesures prises par l’établissement (...), l'Ehpad Fontenelle de Chauny fait face à un cluster ayant touché à ce jour 106 résidents sur 111 et 57 professionnels sur 70", soit 163 contaminations en tout, précise l’ARS dans un communiqué.

27 résidents sont décédés à ce jour mais "aucun nouveau cas n'a été détecté parmi les résidents depuis plus de 10 jours et parmi le personnel depuis près d'une semaine", a ajouté l'agence.

A lire aussi : Les tests de dépistage coûtent-t-ils trop cher ?

Un nouveau variant en cause ?

Le séquençage effectué sur 30 prélèvements a mis en évidence la présence d'un variant pour 25 d'entre eux. Il s'agit d'"un variant connu, appartenant au lignage 19B", un lignage "peu répandu dans le monde et en Europe", selon Santé publique France, indique l'ARS.

L'agence précise que des virus portant les mêmes mutations que ce variant ont été détectés depuis fin décembre 2020 au Moyen-Orient, aux États-Unis et depuis janvier 2021 en Europe, en Suisse et, pour la France, en Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie.

Pas sur la liste des "variants préoccupants"

A ce jour, aucune donnée ne permet de dire si ce variant pourrait être davantage transmissible, ni de déterminer son degré de virulence par rapport aux autres variants de SARS-CoV-2, souligne l'ARS.

Et à ce jour, le Centre national de référence des virus des infections respiratoires (CNR Institut Pasteur) ne le prend pas en compte "comme faisant partie des « variants préoccupants », au même titre que les variants découverts aux Royaume-Uni, en Afrique du Sud et au Brésil", précise encore l’agence.

Séquençages en cours

Toutefois, afin d'identifier une éventuelle circulation plus large de ce variant, une dizaine de prélèvements issus du centre hospitalier de Chauny sont en cours de séquençage.

En parallèle, tous les tests PCR positifs réalisés dans la communauté d'agglomération de Chauny-Tergnier-La Fère entre le 4 et le 9 février feront également l'objet d'un séquençage pour repérer d'éventuels variants. Et, enfin, une opération de dépistage de grande ampleur doit être organisée sur ce territoire la semaine prochaine.

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