Covid : une vaste campagne de dépistage lancée en Ile-de-France
Le ministère de la Santé Olivier Véran a annoncé lancer une campagne de tests virologiques auprès de plus d’un million de Franciliens qui ne présentent pas de symptômes du Covid, mais qui se trouvent à proximité de clusters identifiés.
"Identifier les éventuels clusters dormants." C’est l’objectif de la campagne de tests virologiques "de très grande ampleur" qui va être lancée en Ile-de-France, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran dans un entretien au journal Le Monde ce 25 juin.
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1,3 million de "bons" de l’Assurance maladie
Cette vaste campagne "s'adresse à tous les habitants" et va cibler "des territoires à proximité de clusters identifiés où (...) il y a du réservoir viral, avec des personnes asymptomatiques, qui peuvent transmettre le virus sans le savoir", précise le ministre.
Ce sont ainsi "près de 1,3 million de personnes vivant dans trente communes d’Ile-de-France qui vont recevoir des « bons » de l'Assurance maladie leur proposant d’aller faire un test virologique dans n'importe quel laboratoire public ou privé, même s'ils n’ont pas de symptômes", détaille-t-il. Les tests virologiques, aussi appelés tests PCR, consistent à détecter la présence du virus dans les sécrétions nasales par exemple, au moyen d'un long écouvillon. Ils différent des tests sérologiques, qui cherchent quant à eux la présence d'anticorps dans le sang.
Quatre régions comptent 74% des cas en réanimation
Cette campagne se cantonnera-t-elle à l’Ile-de-France ? "On est pour l'instant au stade de l’expérimentation pour regarder si cela correspond à un souhait des Français. Cette expérimentation pourra ensuite être étendue à d'autres régions", répond Olivier Véran.
A ce jour, quatre régions (Ile-de-France, Grand-Est, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Hauts-de-France) regroupent 74% des patients hospitalisés en réanimation en raison du Covid-19.
"Nous n’en avons pas terminé avec le virus"
Même si le nombre de décès journaliers et d’hospitalisation continue de baisser, "nous n'en avons pas terminé avec le virus" rappelle le ministre de la Santé. "Il faut éviter les grands rassemblements et les comportements à risque", insiste-t-il, alors que la Fête de la musique, dimanche 21 juin, a été marquée par des scènes de liesse collective sans gestes barrière ni masque et que les protocoles sanitaires dans les écoles comme dans les entreprises viennent d’être allégés.