Dans l’Eure, des secouristes pour aider les personnes âgées

A 91 ans, Simone vit seule depuis le décès de son mari. Elle supporte difficilement le confinement. “ Le moral, il faut l’avoir à rester enfermé tout le temps. Mes enfants ne veulent pas sortir. Je n’ai personne. Je suis toute seule.” Mais, la retraitée peut compter sur les secouristes qui passent chaque matin récupérer sa liste de courses.  

Avant le confinement, Laetitia était assistante dentaire. Depuis la mi-mars, cette mère de famille s’est engagée dans la réserve civique pour épauler les secouristes. “ On aide les personnes qui se retrouvent seules. Ça me fait plaisir. Ça me donne bonne conscience de me dire qu’ils auront quelque chose dans leur assiette, le midi et le soir. ” 

Faire face à la détresse des personnes isolées

Au fil des rencontres, les secouristes ont très vite identifié d’autres besoins, comme le renouvellement des ordonnances. Ils apportent aussi un soutien psychologique aux plus fragiles comme Jeanine, 81 ans, qui est diabétique. “ C’est triste de voir tous ces gens mourir comme ça. Je n’ai jamais vu ça. ” Les secouristes passent tous les jours la voir. “ On sent que le moral se détériore, elle ressasse des choses du passé, explique Julien Le Breton de la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme (27). On a senti une réelle détresse. ” 

Poursuivre ces maraudes après le déconfinement ? 

A Bernay, chaque jour, 14 secouristes et bénévoles assurent ces maraudes quotidiennes, dans plus de 140 communes. Grâce à eux, une quinzaine de personnes ont pu être prises en charge par le SAMU ou l’aide sociale. La ville étudie la possibilité de maintenir ces maraudes jusqu’au déconfinement et pourquoi pas de les pérenniser après.