Des tests salivaires vont bientôt être déployés dans les écoles
Des tests salivaires vont être mis en place dans les écoles et les universités au retour des vacances, annonce Olivier Véran. Il s’agit de tests PCR analysés en laboratoire, mais plus simples à réaliser que les tests dans le nez.
Tester, alerter, protéger. C’est pour renforcer cette stratégie de lutte contre le covid-19 que le gouvernement a pris la décision de déployer des tests salivaires dans les établissements scolaires et les universités. Ces tests seront mis en place "au retour des vacances scolaires", a annoncé le 4 février le ministre de la Santé Olivier Véran lors de la conférence de presse qu’il a tenue aux côtés du Premier ministre Jean Castex.
"Plusieurs centaines de milliers de tests"
"Nous allons multiplier les opérations collectives de dépistage, notamment en direction des établissements scolaires (...), mais également des universités", a précisé le ministre.
Seul obstacle : il faut encore attendre l’avis de la Haute autorité de santé (HAS) "sous 10 jours". Dès que cet avis sera rendu, "nous déploierons ces techniques pour qu'au retour des vacances scolaires, nous puissions réaliser plusieurs centaines de milliers de tests, par prélèvement salivaire" a poursuivi Olivier Véran.
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Une analyse en laboratoire
Mais de quel type de test s’agit-il ? Il ne s'agira pas de tests salivaires dits rapides mais bien de tests PCR, qui devront donc toujours être analysés en laboratoire.
"Seule la technique de prélèvement change", a expliqué Olivier Véran, en soulignant que le test est moins désagréable à réaliser, notamment pour les enfants : il suffit de cracher de la salive et on évite ainsi "l'écouvillon dans le nez".
Les prélèvements seront ensuite envoyés pour analyse en laboratoire, comme les tests par prélèvement naso-pharyngé.
Les tests rapides pas encore assez fiables
Quant aux tests salivaires rapides, qui donnent un résultat en 40 minutes, il n’en est pour le moment pas question dans les écoles. "Ce serait formidable si on pouvait disposer de tests salivaires qui vous rendent un résultat en quelques minutes" a reconnu le ministre de la Santé.
"Mais à ce stade, les études (...) ne sont pas favorables à (leur) utilisation, parce que la sensibilité des tests qui existent aujourd'hui est trop faible", a-t-il justifié.
Des tests approuvés en cas de symptômes
Le principal test salivaire rapide, le test EasyCov, est remboursable par la Sécurité sociale depuis début janvier. La HAS avait recommandé le 28 novembre son utilisation et son remboursement "chez les personnes symptomatiques pour lesquels le prélèvement nasopharyngé est impossible ou difficilement réalisable".
Deux mois plus tôt, le 18 septembre, la HAS avait donné son feu vert à un autre type de tests salivaires, qui nécessite une analyse en laboratoire par PCR. Ces tests avaient été approuvés uniquement pour les personnes présentant des symptômes.
Depuis le 23 janvier, la HAS travaille à de nouvelles évaluations de ces tests salivaires par PCR pour les étendre aux personnes asymptomatiques, comme dans les écoles.