Ecrans pendant le confinement : gare à l'overdose ?
Que ce soit pour télétravailler, aider les enfants dans leurs devoirs ou rester en contact avec nos proches, les écrans sont omniprésents dans notre quotidien pendant le confinement. Un constat qui inquiète certains parents.
Un après-midi de confinement dans la famille Lauray. Cécile et Sébastien télétravaillent, alors que leurs enfants Lisa et Martin sont sur leurs écrans. "Avant c’était que le week-end. Et maintenant, dès qu’on n’a rien à faire, on demande si on peut avoir la tablette ou la switch. Du coup, ils lâchent un peu l’affaire et ils nous les laissent", explique Lisa, 9 ans.
"Ca prend beaucoup de place"
Pourtant, ses parents se sont toujours montrés vigilants quant à l’utilisation des écrans. Mais aujourd’hui, ils sont contraints de changer leurs habitudes, ce qui inquiète notamment le père de famille. "Ils commencent à être dans une notion d’addiction plus ou moins importante. Quand on commence à essayer de les déconnecter de ce type d’outil, c'est plus compliqué qu’auparavant. Il faut revenir à la charge plus souvent et ça crée de la frustration (…) il faut être très vigilant au quotidien. Ça prend beaucoup de place."
"La notion d’addiction aux écrans n’existe pas"
Pour Olivier Duris, psychologue et spécialiste des écrans, seule la surexposition avant 3 ans est nocive. Il considère que les habitudes prises pendant le confinement seront facilement régulées. "Déjà il faut rassurer les parents et expliquer clairement que la notion d’addiction aux écrans n’existe pas. La seule question sur laquelle l’addiction peut se poser, ce sont pour les jeux vidéo et encore, c’est un sujet qui fait débat (…) Il faut savoir faire la distinction entre le temps d’écran éducatif, culturel et ludique. On a besoin de tout ça aujourd’hui", selon ce spécialiste.
En cette période de confinement, les professionnels rappellent l’importance de maintenir un dialogue autour des écrans.