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Les prémices d’une troisième vague à l’Est ?

Les indicateurs de l’épidémie de covid sont à la hausse dans toute la moitié Est du pays. Des chiffres qui font craindre aux autorités sanitaires l’arrivée d’une troisième vague dans les semaines qui suivent les fêtes de fin d’année.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Place Stanislas, à Nancy. Le maire de la ville plaide pour un reconfinement local face au rebond épidémique.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / HUANG Zheng

Une tendance à la hausse. Le nombre des personnes hospitalisées et des cas graves en réanimation en raison du covid-19 augmente de nouveau, selon des données publiées le 28 décembre par Santé publique France

Sur les sept derniers jours, l’agence sanitaire a enregistré en moyenne 12.000 nouveaux cas quotidiens de contamination en France et 24.645 hospitalisations en cours dans le pays, au plus haut depuis le 23 décembre.

Et les autorités redoutent l'arrivée d'une troisième vague dans les semaines qui suivent les fêtes de fin d'année. Elles observent déjà un rebond des contaminations dans toute la moitié Est du pays, dans les régions Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes.

A lire aussi : Olivier Véran n’exclut pas un troisième confinement

La circulation du virus s'accélère

Dans le Grand Est, et "particulièrement en Lorraine et à Nancy (...) la circulation du virus s'est accélérée fortement depuis quinze jours, trois semaines", a fait valoir le maire de Nancy, Mathieu Klein.

Le taux d'incidence hebdomadaire du covid-19 est en effet passé dans le Grand Est de 218,4 à 240,6 pour 100.000 habitants entre le 17 et le 24 décembre, selon les chiffres de Santé Publique France, contre une accélération plus faible, de 135,3 à 149,8, au niveau national.

Un reconfinement local à Nancy ?

"Très inquiet", Mathieu Klein a évoqué une situation "très tendue" à l'hôpital avant même les réveillons de Noël et du Nouvel an. "En quinze jours, à l'hôpital de Nancy, nous sommes passés de 117 à 163 patients hospitalisés pour le covid", ceux-ci occupant désormais "la moitié des lits de réanimation", a-t-il précisé.

Pour l’élu, un reconfinement local est donc "inéluctable". Il laisse cependant à l'État le soin d'en fixer le périmètre, qui pourrait être celui de la région ou de la métropole. Cette éventualité devrait être discutée ce 29 décembre en conseil de défense.

Taux d’incidence élevé dans les Alpes-Maritimes

Dans le sud-est aussi, la situation est préoccupante. Selon le maire de Nice, Christian Estrosi, le taux d'incidence dans le département des Alpes-Maritimes était au 27 décembre de 323 pour 100.000, soit plus du double de la moyenne nationale.

C’est pourquoi l'élu a demandé l’application d’un certain nombre de mesures, dont la réciprocité de la quarantaine entre la France et l'Italie, la limitation des déplacements entre les Alpes-Maritimes et la principauté de Monaco - où les hôtels et les restaurants sont toujours ouverts - et la systématisation des tests PCR pour les voyageurs débarquant à l'aéroport de Nice.

Mais pour l’heure, contrairement à la région Grand Est, le nombre d’hospitalisations semble stable dans les Alpes-Maritimes. Des chiffres à surveiller de près, car les professionnels de santé redoutent que la situation n’empire à cause des brassages des vacances de Noël.

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