Moins d'actes chirurgicaux déprogrammés lors du second confinement qu'au printemps
D’après la Fédération hospitalière de France, l’activité chirurgicale s’est davantage maintenue pendant le deuxième confinement que lors du premier confinement.
La baisse de l'activité de chirurgie n'a été "que de 15%" lors du deuxième confinement selon des chiffres provisoires. Une baisse de 70% - soit deux millions d'actes déprogrammés - avait été enregistrée lors du premier, a affirmé le 19 janvier le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux.
La baisse était de "5%" en médecine contre "45%" lors de la première vague, selon des chiffres non définitifs, a détaillé M. Valletoux lors de ses voeux à la presse. Pour le président, cette baisse "illustre l'adaptation des hospitaliers aux contraintes de l'épidémie".
Ces données, issues des remontées de 85% des hôpitaux publics, doivent être précisées dans les prochaines semaines.
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L’hôpital, « premier bouclier sanitaire »
"L'hôpital public est le premier bouclier sanitaire des Français, quatre patients hospitalisés" à cause du Covid-19 "sur cinq y ont été pris en charge", a argué le président.
"L'immense majorité des vaccins a été administrée grâce à l'hôpital public" qui "continue à être la colonne vertébrale de la vaccination", a-t-il ajouté, avant de réclamer de la "transparence" quant aux vaccins "commandés", "reçus" et "distribués".
Le risque de la saturation
Evoquant aussi "les variants" du virus, il a estimé que "l'anticipation" devait "amener à nous poser des questions sur l'impact que pourrait avoir une contamination plus importante sur les lignes hospitalières".
"Plus de la moitié des places en réanimation au niveau national sont occupées par des malades Covid, pour la Franche-Comté c'est 91%. En cas d'explosion des contaminations", il y a "le risque" de se retrouver "submergé, pour certaines régions".
Concernant le couvre-feu généralisé à 18h, il a pointé un dispositif "en deçà des recommandations minimales du conseil scientifique". "Attention à ne pas trop se démarquer des avis scientifiques", a-t-il mis en garde.
Le recours au privé
De son côté, Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), a lui plaidé lors de ses voeux le 19 janvier pour un recours "massif" au privé.
"Au mois de mars on a été un peu exclus, aujourd'hui ce n'est plus le cas, il faut que ce soit pérennisé, accélérer la coopération public/privé", a-t-il soutenu.