Tests PCR, salivaires ou antigéniques : mode d’emploi
La Haute Autorité de Santé vient de donner son feu vert aux tests antigéniques. Une troisième voie de diagnostic, dans l’espoir de désengorger les laboratoires.
Jusqu’ici, pour savoir si vous étiez malade, il n’y avait qu’une possibilité : le test PCR. Le prélèvement est réalisé à l’aide d’un écouvillon, enfoncé dans le nez. Le geste est désagréable. Et le résultat pas immédiat car il nécessite une analyse en laboratoire.
Mais un nouveau test simplifie la technique : c’est le test antigénique. Il passe aussi par un prélèvement nasopharyngé. Mais, il cherche à identifier des protéines du virus, et non son matériel génétique. Plus besoin d’une analyse en laboratoire. La lecture se fait sur une simple bandelette.
« Les tests antigéniques sont très rapides. Vous avez le résultat en 20 minutes, une demi-heure. Attention c’est quand même un test nasopharyngé. Donc il faut quand même que le professionnel de santé qui fait ça soit équipé, se protège, soit dans des locaux adaptés » explique la Pr Dominique Le Guludec, présidente de la Haute Autorité de Santé.
Pour mieux contrôler l’épidémie
Pour éviter la présence d’un professionnel de santé, il y a une autre possibilité : le test salivaire. Le prélèvement est plus simple, il faut juste un peu de salive dans un tube. Mais, ce test n’est réalisable que si le patient a des symptômes car il doit avoir assez de virus dans sa salive.
L’analyse se fait ensuite en laboratoire, selon le même principe qu’un test PCR. Alors pourquoi multiplier les types de tests ?
« La finalité est double. Elle est d’une part que le test soit le moins désagréable possible. C’est le prélèvement : la salive par rapport au nasopharyngé. Et deuxièmement, chaque jour que vous laissez dans la nature quelqu’un de positif qui n’a pas son diagnostic... Il va pouvoir contaminer d’autres gens. Et donc le fait de raccourcir tous ses délais est très important pour le contrôle de l’épidémie » ajoute Pr Le Guludec.