Un retour à une vie plus normale à la "mi-avril" est-il envisageable ?
Le gouvernement espère un retour à une vie plus normale en France à la mi-avril, avec une réouverture prudente des lieux publics. En attendant, il faut encore s’attendre à "des semaines de gros temps" et à de nouvelles restrictions.
A quand le retour à un quotidien moins morose ? L'exécutif espère "un retour à une vie plus normale (...) peut-être dès la mi-avril", a déclaré le 3 mars le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Un chiffre en accord avec les "quatre à six semaines à tenir" dont parlait Emmanuel Macron le 1er mars. "Le retour à une vie plus normale est en vue. Notre sport, notre culture, tous nos exutoires, tous ces les lieux qui font notre vie sociale rouvriront, c'est un horizon au bout du tunnel que nous devons avoir en vue", a précisé Gabriel Attal.
"Il s'agit d'un horizon de plus en plus proche (...) auquel nous nous préparons", a expliqué Gabriel Attal, évoquant ainsi "des dispositifs et des protocoles qui pourraient permettre de rouvrir prudemment mais sûrement le pays dans les prochains temps".
Accélérer la vaccination pour y arriver
Un espoir qui serait rendu possible grâce à la vaccination anti covid, selon le porte-parole qui a rappelé l'objectif de neuf millions de personnes qui auront reçu au moins une première injection d'ici fin mars.
La campagne, qui "s'accélère", doit notamment trouver un nouveau souffle avec l'élargissement validé en début de semaine par la Haute autorité de santé (HAS) des critères pour bénéficier du vaccin AstraZeneca. Il est en effet désormais accessible aux personnes âgées de 65 à 75 ans atteintes d'une comorbidité.
Qu’en est-il des 65-75 ans sans pathologie ? "Évidemment que très rapidement, ce sera ouvert également à cette tranche d'âge sans comorbidité", a assuré le porte-parole du gouvernement.
Pas de réouverture sans "pass sanitaire" ?
Pour rouvrir les lieux publics en toute sécurité, le gouvernement table aussi sur un "pass sanitaire", annoncé par Emmanuel Macron la semaine dernière. Cet outil numérique pourrait être liée à l'appli TousAntiCovid et pourrait être d'abord un outil de traçage des contaminations et d'alerte pour les cas contacts. Il utiliserait notamment un QR code à scanner à l'entrée des restaurants ou des salles de sport.
Mais ce "pass" pourrait aussi permettre de donner accès à certains lieux aux personnes qui ne risquent pas d'en contaminer d'autres, soit parce qu'elles sont vaccinées, soit parce qu'elles ont passé un test négatif récent, de moins de 72 ou 48 heures, a expliqué le chef de l'Etat. Pas question en revanche d'un "passeport vaccinal" qui réserverait l'accès aux seuls vaccinés tant que le vaccin ne sera pas accessible à tous.
Encore plusieurs semaines difficiles
Quoi qu'il en soit, en datant concrètement un retour à une vie plus normale, le gouvernement veut donner une perspective à des Français lassés par des mesures de confinement et par le couvre-feu qui dure depuis mi-décembre. Mais il reconnaît que la situation demeure "préoccupante". "Ce n'est pas une explosion, ce n'est pas une hausse exponentielle, mais c'est une montée continue" des cas positifs, a expliqué le porte-parole.
D’ici l’horizon de la mi-avril auront donc lieu "des semaines de gros temps", reconnait le porte-parole, tout en précisant que Jean Castex prendrait la parole le jeudi 4 mars pour annoncer de nouvelles restrictions dans la vingtaine de départements placés sous surveillance renforcée. Ces restrictions seront "différenciées", pour répondre à une situation "hétérogène" dans les différents territoires.
Aucun allègement prévu pour le moment
Selon l'entourage de Gabriel Attal, dix nouveaux départements où la hausse des cas est forte pourraient également passer sous surveillance renforcée, alors que d'autres, où l'incidence baisse, pourraient en sortir.
Mais aucune mesure d'allègement des restrictions, y compris dans les départements où l'incidence est faible, n'est à l'ordre du jour avant plusieurs semaines.