Une compote testée positive au Covid-19 ? Des cellules foetales dans les vaccins ?
Plusieurs "fake news" ont circulé sur le covid, les tests antigéniques et les vaccins cette semaine. On vous explique pourquoi ces informations sont fausses et ne reposent sur aucune preuve scientifique.
Les fausses informations sur le covid vont bon train sur les réseaux sociaux. Cette semaine, des vidéos partagées des milliers de fois sur Facebook et Twitter en une semaine ont prétendu qu'une compote de pomme serait testée "positive" au SARS-CoV-2. Un exemple utilisé pour démontrer le manque de fiabilité des tests antigéniques de dépistage du coronavirus.
Pas de covid dans la compote !
Mais comme l'ont expliqué plusieurs experts à l'AFP, les tests sont uniquement conçus pour détecter le virus dans le type de prélèvement pour lequel ils ont été évalués. Les faire "tester" autre chose, comme de la compote, ne prouve rien.
"Notre tâche est de nous assurer que le test fournit des résultats fiables chez l'homme. L'appliquer à des produits alimentaires ne signifie pas qu'il y a un doute sur sa validité pour détecter le SARS-CoV-2", expliquait ainsi le fabricant du test à l’AFP. D’autant que dans les vidéos partagées, rien ne prouve que les tests aient été correctement utilisés.
Pas de cellules fœtales dans les vaccins
Autre "fake news" qui a sévit cette semaine : la présence de cellules fœtales dans les vaccins. Cette infox circulait déjà depuis des années sur les réseaux sociaux. Mais elle a été remise au goût du jour en ciblant le vaccin anti-covid d'AstraZeneca.
C'est toujours faux. Comme d'autres, ce vaccin est élaboré grâce à une "lignée cellulaire". Il s’agit de cultures de cellules issues, à l'origine, d'un fœtus avorté dans les années 1960. Il n'y a pas pour autant de cellules fœtales dans les vaccins utilisant cette technique, comme l'ont indiqué plusieurs experts interrogés par l'AFP.
Pas de paralysies liées au vaccin Pfizer
Autre vaccin, autre contre-vérité : une publication, partagée plusieurs milliers de fois sur Facebook en 24 heures, affirme que lors des essais cliniques du vaccin Pfizer/BioNTech "4,6% des personnes" ont été "atteintes de paralysies faciales très graves et d'atteintes ganglionnaires".
Ce n'est pas ce que montrent les données rendues publiques : quatre personnes (sur un peu plus de 18.000, soit 0,022%) ont développé une paralysie faciale, sans que l'on puisse l'attribuer avec certitude au vaccin. Et 64 (0,3%) ont développé une atteinte aux ganglions.