Ebola devient une urgence sanitaire mondiale
L'épidémie a fait près de 1.700 morts depuis l'été dernier en République démocratique du Congo (RDC). Le risque de dissémination d'Ebola dans la région reste élevé.
"Il est temps pour le monde de prendre acte" de l'épidémie a annoncé le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 17 juillet. Aussi l’OMS a-t-elle déclaré que l'épidémie d'Ebola était désormais une "urgence" sanitaire mondiale. Elle a fait près de 1.700 morts depuis l'été dernier en République démocratique du Congo (RDC). Toutefois, les frontières de la RDC avec ses voisins vont rester ouvertes, a précisé Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Un cas d’Ebola mortel dans la deuxième ville de la RDC
La décision de l’OMS fait suite à la découverte d'un cas d’Ebola mortel dans la deuxième ville de la RDC, Goma. En juin, deux cas avaient également été détectés en Ouganda, pays voisin. "Le risque de dissémination d'Ebola dans la région reste élevé, mais il reste faible en dehors", a affirmé le Dr Tedros.
L'urgence sanitaire mondiale n'a été décrétée que quatre fois par l'OMS. En 2009 d’abord, pour la grippe H1N1, en 2014 ensuite pour la poliomyélite, la même année pour Ebola, et en 2016 pour Zika. L’OMS a précisé que la déclaration d'urgence sanitaire mondiale ne préjugeait pas de l'efficacité des équipes sanitaires sur place, "mais était plutôt une mesure pour reconnaître les risques potentiels au niveau local et régional et la nécessité d'une action intensifiée et coordonnée pour y faire face".
Une pénurie de vaccins
Le virus Ebola se transmet à l'être humain par contact avec des animaux infectés (en les dépeçant, en les cuisant ou en les mangeant), ou via des fluides biologiques de personnes infectées.
Les experts actuellement réunis à Genève ont reconnu qu'il y avait une pénurie de vaccins, et ont recommandé à l'OMS de demander un effort aux Etats et aux laboratoires. L'épidémie actuelle est la dixième en RDC depuis 1976 et la deuxième plus grave dans l'histoire d'Ebola, après l'épidémie qui a frappé l'Afrique de l'Ouest en 2014-2016 et qui a fait plus de 11.300 morts.