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Ebola : les tests d'innocuité du premier vaccin concluants

Les tests destinés à évaluer la bonne tolérance dans l'organisme de sujets sains du ChAd3, un vaccin potentiellement efficace contre Ebola, se sont avérés concluants, selon l'Institut des allergies et des maladies infectieuses des Etats-Unis (NIAID). La réponse immunitaire (production d'anticorps) est jugée bonne, mais les premiers tests en zones d'épidémie ne débuteront qu'en 2015. Les résultats ont été publiés le 26 novembre 2014 dans le New England Journal of Medicine.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Les laboratoires P4 sont les plus sécurisés de la planète. Pourtant le risque d'accident existe. (Image d'illustration)

En octobre, l'OMS annonçait que deux "candidats vaccins" contre le virus responsable de la fièvre Ebola étaient "prometteurs", et que les premiers tests destinés à valider leur tolérance par les organismes de sujets sains (essais dits "de phase 1") avaient déjà débuté.

Développé par la firme britannique GSK (GlaxoSmithKline), le vaccin "cAd3-ZEBOV" (ou ChAd3) contient des éléments génétiques provenant de deux souches du virus Ebola (Soudan et Zaïre) qui sont acheminés dans l'enveloppe d'un virus responsable du rhume chez les chimpanzés – agent inoffensif pour l'homme.

Les premiers tests sur l'humain, destinés à étudier son innocuité, avaient été initiés en septembre aux Etats-Unis (sur 20 adultes sains) et au Royaume-Uni (60 volontaires sains).

Selon les données préliminaires publiées dans le New England Journal of Medicine, portant sur la cohorte étasunienne, le vaccin apparaît bien toléré, n'ayant pas provoqué d'effets secondaires graves. Seuls deux participants (parmi ceux ayant reçu la plus forte dose) ont eu brièvement de la fièvre.

Les vingt volontaires ont produit des anticorps dans les quatre semaines après avoir été vaccinés, les niveaux étant plus élevés chez ceux ayant reçu la plus forte dose vaccinale. Les chercheurs soulignent surtout que le vaccin a induit une réponse des cellules immunitaires qui semblent avoir joué un rôle clé dans la protection immunitaire contre Ebola dans les expériences menées sur le singe.

Le NIAID explique envisager de mener ces essais cliniques dits de phase II et III en Afrique de l'Ouest début 2015, précisant avoir à ce sujet "des discussions avancées avec les responsables du Liberia et d'autres pays". GSK estimait en octobre pouvoir produire d'ici janvier 24.000 doses de vaccins pour ces essais.

Selon le dernier bilan de l'OMS daté du 23 novembre, l'épidemie d'Ebola a fait au moins 5.689 morts, sur 15.935 cas recensés (voir ci-dessous).

 

 

 

Source : Chimpanzee Adenovirus Vector Ebola Vaccine — Preliminary Report. J.E. Ledgerwood et coll. NEJM, 26 nov. 2014 doi: 10.1056/NEJMoa1410863

Avant qu'un traitement puisse être mis sur le marché, trois phases d'études successives doivent être réalisées.

Les études de phase I ont pour objectif d'évaluer la tolérance et l'absence d'effets indésirables du traitement chez un nombre restreint de volontaires sains ou de patients en impasse thérapeutique.

La phase II a pour objectif de déterminer la dose optimale du traitement, ainsi que les éventuels effets indésirables associés chez les malades.

La phase III, portant sur des groupes de plus d'un millier de personnes, permet de comparer le traitement à un traitement de référence ou à un placebo, et ainsi d'en évaluer l'efficacité réelle.

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