Une étudiante pensait avoir une gueule de bois. C’était une méningite.
Une Anglaise de 20 ans s'est réveillée un matin avec un violent mal de tête. Ce symptôme qu’elle attribua tout d’abord à l’alcool était en fait celui d’une méningite bactérienne qui évolua en septicémie puis en coma de trois jours.
Avoir mal à la tête un lendemain de soirée bien arrosée est assez commun. Mais dans le cas d’Alice Baird, ce symptôme était le signal d’alerte d’une méningite bactérienne à l’origine d’un coma de trois jours. Elle témoigne aujourd’hui de son combat contre cette maladie dans le DailyMail.
Mal de tête, nuque raide, yeux sensibles à la lumière…
Tout commence le 28 mars dernier, quand l’étudiante britannique de 20 ans participe à une soirée avec ses amis. Le lendemain, elle se réveille avec un fort mal de tête. Elle attribue ce symptôme à l’alcool qu’elle a bu la veille, même si sa consommation était, selon elle, raisonnable.
La jeune femme appelle sa mère, lui dit qu’elle ne se sent pas bien et essaye de se rendormir pour faire passer la douleur. Sans succès. "Une heure après, j’étais à l’agonie", confie-t-elle aujourd’hui. Son mal de tête avait empiré et Alice ressent les symptômes d’une grippe. Elle appelle sa mère, qui vit à deux heures de chez elle, pour qu'elle lui vienne en aide.
Lorsque sa mère arrive, la jeune femme souffre d’une raideur de la nuque et ses yeux ne supportent plus la lumière.
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"Ma famille ne savait pas si j’allais survivre"
C’est lorsqu’elle commence à avoir des convulsions que sa mère décide de la conduire aux urgences. Prise en charge au Princess Royal University Hospital à Orpington, les médecins diagnostiquent une méningite bactérienne qui a évolué en septicémie. "Ma famille ne savait pas si j’allais survire, ou si j’allais m’en sortir sans dommage cérébral, sans surdité, perte de la vision ou perte de l’usage d’un membre" confie-t-elle au DailyMail. Après deux semaines à l’hôpital, la jeune femme s’en sort finalement sans séquelles.
"Ecoutez votre corps s’il vous dit que c’est plus que la grippe"
Aujourd’hui, elle milite pour améliorer la prévention autour de la méningite et faire connaître les symptômes de cette maladie : raideur de la nuque, photophobie ou encore maux de tête et éruptions cutanées.
Un combat pour lequel elle a récolté des fonds au bénéfice de l’association caritative Meningitis Now : "Je n’ai pas fait cela pour moi et pour ce que j’ai vécu, mais pour que cela n’arrive à personne d’autre" raconte-t-elle sur sa page Facebook. "Les jeunes adultes et les étudiants constituent le deuxième groupe de personnes le plus susceptible de contracter la méningite" poursuit-elle, avant de rappeler l’importance de se faire vacciner. "Cependant, même avec le vaccin, vous n’êtes pas protégés contre toutes les souches" avertit l’étudiante. "Alors apprenez à reconnaître les signes et les symptômes. Ecoutez votre corps s’il vous dit que c’est plus que la grippe. Ne présumez pas que c’est un mauvais rhume ou une gueule de bois de la nuit précédente. Si je l’avais fait, je ne serais pas ici maintenant."