La lutte contre le SIDA passe par le dépistage
Malgré la variété de l’offre de dépistage en France, des milliers de personnes découvrent qu’elles portent le VIH chaque année, multipliant les risques de transmission.
Pour éteindre l’épidémie de sida, un vaccin serait sans doute l’arme plus efficace. Mais faute d’un tel produit miracle, le combat passe pour l’instant par le dépistage. Aujourd’hui, 25.000 personnes ignorent leur séropositivité au VIH rappelle Santé-Publique-France, qui lance une campagne, sur les réseaux sociaux et avec des affiches, pour "valoriser l’offre de dépistage" à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida vendredi 1er décembre.
Ces infectés non diagnostiqués sont ceux qui risquent le plus de transmettre le virus. "Chaque année en France, environ 6.000 personnes découvrent leur séropositivité au VIH, dont plus d’un quart à un stade avancé de l’infection", ajoute Santé-Publique-France dans un communiqué. L’enjeu du dépistage est double : éviter la contamination et diagnostiquer le plus tôt possible la maladie, pour que les traitements soient les plus efficaces possibles.
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La campagne s’adresse à tout le monde, mais cible plus particulièrement deux populations : les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les migrants hétérosexuels, femmes ou hommes. Les deux catégories représentent 83% des personnes ignorant vivre avec le virus.
Sérologie, Trod et autotest
Santé-Publique-France rappelle donc qu’il existe trois moyens de se faire dépister. La sérologie, le test rapide d’orientation diagnostique (Trod) et l’autotest. La première se fait en laboratoire d’analyses médicales et est remboursé sur ordonnance, ou dans un centre spécialisé (CeGIDD) où l’on se rend sans gratuitement et sans rendez-vous. Dans les deux cas, il est également possible de faire un dépistage des autres infections sexuellement transmissibles (IST). Le Trod est, comme le test dans un CeGIDD, anonymisé, fait par un professionnel de santé mais il est cette fois proposé par des associations.
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Les autotests sont vendus, entre 25 et 30 euros, en pharmacie depuis septembre 2015. Rapides, ils constituent une alternative efficace pour s’orienter vers un médecin. Avec le prélèvement d’une simple goutte de sang, l’utilisateur obtient une réponse en 15 à 30 minutes. Seul bémol par rapport aux autres moyens de dépistage, l’autotest ne permet pas de détecter les autres IST.
Comme il peut être traumatisant de découvrir seul sa séroposivité, un numéro, le 0 800 840 800, a été mis en place pour joindre la plateforme Sida Info Service, 24 heures sur 24 sept jours sur sept. Bonne nouvelle, cet autotest du sida est l’un des rares fiables selon une enquête de 60 millions de consommateurs en 2016.