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VIH : La PrEP disponible chez les médecins généralistes

Le traitement préventif du VIH est désormais disponible chez les médecins généralistes. Il ne pouvait être prescrit qu’à l’hôpital jusqu’à ce 1er juin.

Lucile Boutillier
Rédigé le , mis à jour le
© Aides

C'était une demande des médecins hospitaliers et des associations de patients. La PrEP, pour prophylaxie pré-exposition, peut désormais être prescrite en dehors des hôpitaux. Ce traitement permet d’éviter une contamination en prenant un traitement avant (et après) un éventuel contact avec le VIH.

Les internautes ont salué cette ouverture sur les réseaux sociaux :

A lire aussi : Prévention du VIH : la PrEP quotidienne ou à la demande efficace à près de 100%

Un bon outil de prévention …

Aurélien Beaucamp, président de l’association de lutte contre le sida AIDES, salue cette possibilité. « Très peu de centres donnent la PrEP, et il y a beaucoup trop d’attente quand on décide de le faire. Aujourd’hui, avoir énormément de praticiens qui peuvent prescrire, c’est l’idéal pour avoir un impact sur l’épidémie de VIH. »

Selon le président d’AIDES, l’outil de prévention que représente la PrEP doit être utilisé en complément du préservatif. « Si le préservatif était la solution ultime, ça ferait longtemps qu’on n'entendrait plus parler de VIH. Certaines populations ne peuvent pas porter le préservatif, comme les travailleuses du sexe, les migrants ou même certaines religions. »

… pour changer la gestion de l’épidémie

Pour certains détracteurs de ce traitement, la possibilité d’échapper au sida sans utiliser le préservatif pourrait engendrer un comportement à risques et le patient pourrait contracter d’autres IST. Un argument que M. Beaucamp réfute.

En effet, lors de la prescription de la PrEP, « il y a des tests pour détecter le VIH et toutes les autres IST. Tous les trois mois, au moment du renouvellement de prescription, on refait tous ces tests. »

D’après le président d’AIDES, l’ouverture aux médecins généralistes de la PrEP peut même contribuer à la lutte contre d’autres infections sexuellement transmissibles.

Puisque de nouveaux tests ont lieu tous les trois mois, il est possible de détecter des maladies à des stades très précoces, voire des maladies très discrètes, explique Aurélien Beaucamp. Un suivi qui permettrait d'éviter un grand nombre de transmissions.

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