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Tuberculose : l'efficacité des nouveaux traitements doit être préservée

Le 24 mars, c'est la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose. Alors que trois nouveaux antibiotiques antituberculeux ont été découverts ces dernières années, un rapport souligne l'importance de leur bon usage afin de préserver leur efficacité.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Un rapport publié ce 23 mars dans The Lancet Respiratory Medicine, alerte sur le fait que les nouveaux traitements contre les formes résistantes de tuberculose pourraient à leur tour devenir inefficaces, si on les utilisait mal.

Ces dernières années, trois nouveaux antibiotiques ont été mis au point pour le traitement de la tuberculose : la bédaquiline (Janssen), le délamanide (Otsuka) et le linézolide (Pfizer et génériques).

"Il faut davantage contrôler la façon dont ces médicaments sont prescrits et administrés, sous peine de voir leur efficacité annulée rapidement, signale le rapport. Sans investissements importants pour l'accès à de nouveaux traitements, notamment des traitements plus courts avec moins d'effets secondaires, les médicaments efficaces vont se raréfier à nouveau, à mesure que des résistances aux derniers traitements apparaissent."

Traquer les formes résistantes aux antibiotiques

La résistance aux antibiotiques se développe quand le médicament ne parvient pas à éliminer la bactérie ciblée. Les raisons sont multiples : pas la bonne molécule, pas la bonne dose ou un mauvais suivi du traitement. Les souches résistantes peuvent également se transmettre directement d'une personne à une autre. Or les formes multi-résistantes de tuberculose sont beaucoup plus longues et coûteuses à traiter.

"Le problème prend de l'ampleur en Europe de l'Est, en Russie et au Kazakhstan, où des milliers de travailleurs migrants arrivent chaque année, notamment d'Asie centrale, parfois porteurs de tuberculose non diagnostiquée ou non soignée", souligne Michel Kazatchkine, envoyé spécial des Nations Unies pour le VIH/sida en Europe de l'Est et en Asie centrale, qui s'intéresse aussi de près à la tuberculose car il s'agit du premier facteur de mortalité chez les séropositifs.

Selon lui, pour que l'expansion de la maladie soit stoppée, il faut que les pays arrêtent d'expulser les migrants malades car c'est un procédé "inefficace en termes de santé publique" et qui favorise "les types d'infection résistants aux traitements".

David Moore, infectiologue à la London school of hygiene and tropical medicine, insiste quant à lui sur la nécessité de tester tous les patients chez qui la tuberculose est diagnostiquée, afin de déterminer s'il s'agit d'une forme résistante ou non, et ce, quel que soit le coût que cela représente.

avec AFP

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