Vers parasites : un cas d'infection par des sushis rappelle la nécessité de prendre certaines précautions...
Un podcast médical nord-américain relate un cas d’infection par un ver intestinal long d’1,70 mètre, dont l’origine est imputée à l’ingestion d’un poisson cru…
Un récent épisode du réjouissant podcast anglophone This Won’t Hurt a Bit a réveillé les terreurs de nombreux internautes. Au micro, un urgentiste de Fresno a relaté le cas d’un patient venu consulter pour de violentes crampes à l’estomac et une diarrhée sanglante. Le diagnostic fut aisé à poser, l’homme s’étant rendu à l’hôpital avec, dans son sac, un long fil qu’il avait extrait de ses selles. Il s’agissait des anneaux d’un long ver parasite (voir photographies 1 et 2 sur le site de l'émission).
Avant de laisser son patient repartir avec un traitement vermifuge, le médecin a essayé de déterminer l’origine de l’infection. Celle-ci pouvait être liée à la consommation d’eau dans l’un des nombreux pays où ces pathologies sont courantes, mais l’absence de voyage récent dans ces régions a amené à écarter l’hypothèse. En revanche, le malade a expliqué avoir une consommation quasi quotidienne de poisson cru.
Divers poissons consommés en Amérique du nord peuvent être porteurs de larves de vers parasites. Afin d’écarter les risques, les poissons destinés à être consommés crus sont habituellement traités par surgélation (-20°C, durant au moins une semaine). Dans les lacs et les fleuves, les parasites les plus courants – qui peuvent par exemple se retrouver dans les carpes, les saumons – sont du genre Diphyllobothrium. Les vers mesurent de 2 à 8 mètres en moyenne. La déclaration de l'infection à ces parasites n'étant pas obligatoire pour les médecins, sa prévalence reste mal connue.
Les parasitoses liées aux vers du poisson n’est pas à confondre avec celles liés aux ténias, présents dans la viande crue de certains mammifères, qui peuvent entraîner des pathologies graves (cysticercose).
la rédaction d'Allodocteurs.fr