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Les enfants nés avec Zika présentent de sérieux retards de développement

Une étude américaine portant sur des enfants âgés de presque deux ans montre que le virus Zika entraîne des déficiences cognitives et physiques.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Sans traitement, transmis par un moustique et atteignant le fœtus, le virus Zika a tout pour faire peur. Les images de nouveaux-nés microcéphales, avec une tête anormalement petite, avaient inquiété tout le Brésil, principal pays touché, et le continent américain depuis fin 2015. Les résultats d’une étude américaine parue jeudi ne devraient pas rassurer grand-monde.

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Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), la principale agence de protection de la santé publique aux Etats-Unis, ont observé l’évolution des symptômes d’enfants touchés par Zika au début de l’épidémie. Le nombre réduit de sujets étudiés, quinze, s’explique par la sélection des cas les plus atteints par le virus, pour en comprendre les effets. Les bébés sont tous originaires de l’Etat de Paraïba, au Nord-Est du Brésil, soit l’épicentre de la crise Zika.

Convulsions et troubles auditifs

Entre 19 et 24 mois après leur naissance, les enfants montraient "de graves difficultés motrices, d’épisodes de convulsions, de troubles auditifs et visuels et de difficultés à s’endormir", relatent les chercheurs, qui affirment que ces patients "requerront des soins spécialisés en grandissant".

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Parmi les huit filles et sept garçons étudiés, tous sauf un ont été diagnostiqués de paralysie cérébrale. Neuf d’entre eux avalent difficilement leur nourriture, ce qui représente une menace en cas de fausse route ou même en terme de mal-nutrition. "Ces enfants ne se tournaient pas vers la source d’un bruit, ou ne se montraient pas capables de suivre un objet des yeux, ce qu’un enfant de six à huit semaines est censé pouvoir normalement faire", détaille le Dr Georgina Peacock dans le New York Times. Co-auteur de l’étude et membre du CDC, elle soupçonne que "la connexion entre la présentation d’un objet et la transmission de cette image au cerveau ne s’opère pas, ce qui démontre un trouble cognitif sévère". Les chercheurs désirent désormais poursuivre leurs études sur une plus grande cohorte de patients, dans l’espoir d’améliorer les conditions de vie des enfants touchés par Zika.

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