Trois morts de Zika au Vénezuela
Trois personnes sont mortes au Vénezuela de complications associées au virus Zika, a annoncé le 11 février 2016 le président vénézuélien Nicolas Maduro.
Trois personnes sont mortes au Vénezuela, vraisemblablement des complications liées au virus Zika. "Au niveau national, il y a 319 cas confirmés, dont 68 connaissent des complications, et trois personnes sont décédées", a indiqué le président vénézuélien M. Maduro dans une déclaration à la télévision d'État. Les 68 patients qui présentent des complications "ont été placés en soins intensifs", a-t-il ajouté.
La nature précise des complications à l'origine de ces décès n'étant pas connues à l'heure où nous publions.
M. Maduro a assuré que le Vénezuela disposait des médicaments nécessaires pour traiter les symptômes. Il a remercié l'Inde, Cuba, la Chine, l'Iran et le Brésil d'avoir fourni "tout le soutien nécessaire pour que les médicaments contre le Zika [...] se trouvent aujourd'hui au Vénezuela".
5.221 cas possibles de Zika ont été enregistrés au Vénezuela "entre le 5 novembre, date à laquelle la présence de ce virus a été détectée au niveau mondial, et le 8 février", a ajouté le président Maduro.
Quelles sont les complications possibles chez l'adulte ?
Tout d'abord il y a le risque chez les femmes enceintes. Zika est soupçonné d'entraîner de graves malformations congénitales du foetus, en particulier la microcéphalie (un périmètre crânien anormalement petit, néfaste au développement intellectuel et physique de l'enfant). Ensuite, le syndrome neurologique de Guillain-Barré est rarissime mais peut être une complication d'une infection au virus. Enfin, le virus Zika peut décompensé des maladies sous-jacentes (déjà présentes chez le patient et les développer).
Pour l'instant, il n'existe ni vaccin ni traitement contre le virus Zika. L'OMS a déclaré ce 11 février qu'il n'y aura "pas d'essai clinique avant 18 mois".
Actuellement, une trentaine de pays sont touchés par le virus en Amérique latine et Centrale. Pour 80% des cas atteints par Zika, il n'y a pas de symptômes. "Les proportions des formes compliquées sont donc faibles", précise aux journalistes d'Allodocteurs.fr le Professeur Yazdanpanah, spécialiste des maladies infectieuses à l'Hôpital Bichat. Il ajoute que "le nombre de personnes touchées par l'épidémie est tellement important, que même si la proportion de formes compliquées est faible, le chiffre correspondant sera lui aussi important".