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Un premier cas de vache folle confirmé en France

Le ministère de l'Agriculture a annoncé le 24 mars, que le cas probable de vache folle dans un élevage des Ardennes a bien été confirmé selon le laboratoire de référence de l'Union européenne. Il s'agit d'un cas isolé qui n'aura aucune conséquence pour le consommateur.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture déclare que "la suspicion de cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) chez une vache de 5 ans décédée prématurément dans un élevage des Ardennes a été confirmée le 23 mars par le laboratoire de référence de l'Union européenne (LRUE)".

Il s'agit du "troisième cas isolé d'ESB de ce type détecté en Europe depuis 2015" et celui-ci a été "notifié ce jour à la Commission européenne et à l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE)". Le ministère affirme que "la détection de ce cas n'a aucune conséquence pour le consommateur". Le mode de contamination n'est sans doute pas le même que lors de l'épidémie de la fin des années 90 puisque les farines animales, alors en cause, ont été depuis interdites pour l'alimentation du bétail.

Le ministère de l'Agriculture avait annoncé le 22 mars qu'un cas suspect d'ESB avait été détecté mi-mars sur une vache de race salers partie à l'équarrissage (un mode d'élimination réservé aux bêtes mortes dans les fermes, et donc non destinées à l'alimentation humaine). L'éleveur avait été prévenu et son troupeau de 400 animaux "mis sous surveillance" à titre préventif par arrêté préfectoral, ce qui interdit tout mouvement des animaux concernés en dehors de l'exploitation.

Des experts de la Direction générale de l'alimentation (DGAL, qui dépend du ministère de l'Agriculture), avaient expliqué le 22 mars que tous les animaux ayant été en contact avec le sujet malade ou bien lié à lui par filiation - ascendants et descendants - devraient être abattus, qu'ils se trouvent dans le même élevage ou dans une autre exploitation. Ce qui ne revient pas forcément à abattre tout le troupeau, "tout dépend de l'organisation de l'élevage", selon la DGAL, qui insiste sur les cas "extrêmement rares d'ESB chez les animaux super-naïfs", c'est-à-dire nés après l'interdiction des farines animales". Le nombre de cas d'ESB en Europe a immédiatement chuté après l'interdiction des farines animales fin 2001.

Les origines de cette maladie

Apparue au Royaume-Uni dans les années 80, l'ESB s'était étendue à de nombreux pays en Europe et dans le monde à cause de l'utilisation de farines animales contaminées par les carcasses broyées. Suspectée d'être à l'origine du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l'homme, elle avait suscité l'inquiétude des consommateurs et entraîné une grave crise dans la filière bovine.

Le dernier cas d'ESB en France avait été confirmé en 2011, selon le ministère. Resté inexpliqué, il était aussi resté isolé. Comme en Irlande en juin 2015, premier cas avéré dans ce pays depuis 2013, ainsi qu'au Royaume-Uni. 

Depuis mai 2015, la France était requalifiée parmi les pays à "risque négligeable" pour l'ESB par l'OIE mais avec la confirmation du cas des Ardennes, elle devrait repasser en "pays à risque maîtrisé".

Depuis octobre 2014, seuls les bovins âgés de plus de 12 ans, susceptibles d'avoir ingéré des farines animales avant leur interdiction totale, étaient soumis au test de dépistage obligatoire imposé en 2001, ainsi que ceux morts hors abattoir, envoyés à l'équarrissage et âgés de plus de 4 ans. Ce qui était le cas du bovin suspect, né en 2011.

Les professionnels et notamment la fédération nationale bovine (FNB) avaient beaucoup bataillé pour obtenir l'allègement des tests en 2014, estimant qu'ils continuaient à stigmatiser la viande française sur les marchés internationaux et d'entraver leurs ventes.  

La décision de requalifier l'Hexagone parmi les pays à "risque négligeable" avait notamment permis de rouvrir l'accès à des pays comme l'Arabie saoudite, le Canada, Singapour, le Vietnam ou l'Afrique du Sud.

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