Médicaments et prise de poids : des inégalités entre les patients ?

Les réponses avec le Dr Paule Nathan, endocrinologue :

"Il ne faut surtout pas voir seulement la molécule du médicament, il faut voir la personne qui prend le médicament. C'est la raison pour laquelle il est important dans les consultations de connaître le climat métabolique et hormonal de la famille. C'est-à-dire savoir s'il y a un problème d'obésité, parce qu'on sait qu'une insulino-résistance peut donner faim, il faut savoir s'il y a du diabète dans la famille, s'il y a des troubles métaboliques, des troubles thyroïdiens… Ensuite, il faut prendre en compte le niveau d'anxiété qui normalement à distance devrait être résolu. Des modifications ont pu être faites, les personnes se sentent amoindries même s'il ne le faudrait pas puisqu'un cancer du sein maintenant n'a plus rien à voir avec un cancer du sein il y a trente ans. Mais il savoir si ces personnes ont baissé leur activité physique, si elles ont arrêté le tabac, l'arrêt du tabac entraînant une baisse de la satiété… Il faut prendre tous ces éléments en compte.

"Il faut également savoir que ce que l'on pense lié aux médicaments en général révèlent une alimentation qui n'est pas tout à fait structurée. C'est la raison pour laquelle on ne va pas donner des régimes, on va structurer une alimentation en sachant que tout ce qui nous donne faim, ou qui génère une compulsion, une insulino-résistance… va commencer le matin. C'est pourquoi le petit-déjeuner doit être bien structuré et aussi protéiné. Et avec, à chaque repas, une association de protéines, de légumes, de féculents… puisque quand on prend du poids, on enlève les féculents midi et soir. Il faut prendre en compte la personne entièrement. Et il y a aussi la vie de femme : l'anxiété de la vie de femme, sa relation avec les hommes, avec sa famille… Il faut tout prendre en compte."