Comment Stephen Hawking a-t-il pu vivre 55 ans avec la maladie de Charcot ?
L’astrophysicien anglais Stephen Hawking est décédé mercredi à l’âge de 76 ans. Atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA) depuis l’âge de 21 ans, il a défié tous les pronostics médicaux.
Stephen Hawking a survécu plus de 50 ans à la sclérose latérale amyotrophique (SLA), mieux connue sous le nom de maladie de Charcot. Un cas médical exceptionnel. On estime que seuls 6% des patients survivent plus de 10 ans après le diagnostic.
La sclérose latérale amyotrophique est une maladie dégénérative des neurones moteurs du cerveau et de la moelle épinière. Ces neurones commandent les muscles qui nous permettent de bouger et de respirer. Il semblerait que dans le cas du célèbre astrophysicien, la maladie ait relativement épargné ses muscles respiratoires. « La longévité de ce patient est notamment due au fait que son atteinte respiratoire a été assez tardive par rapport aux premiers signes (…) Il n’a pas été immédiatement dépendant d’un respirateur pour vivre ce qui explique en grande partie sa longévité », explique Dr François Salachas, neurologue à l’Institut du cerveau et de la moelle (ICM) (AP/HP).
D’autres chercheurs de l’ICM s’intéressent aux très rares cas comparables à celui de Stephen Hawking. Et pour expliquer cette longévité, ils avancent une hypothèse génétique. « On pense qu’il peut y avoir des facteurs génétiques en plus chez ces personnes qui peuvent les aider à survivre plus longtemps parce que ce sont des gènes protecteurs », affirme Séverine Boillée, chercheur à l’IMC.
La dernière raison qui peut expliquer cette longévité hors du commun, c’est la prise en charge exceptionnelle dont a pu bénéficier Stephen Hawking dans sa vie quotidienne.