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Alerte à la grippe en Île-de-France

L'est de la France est encore épargné par l'épidémie, selon Santé Publique France.

Maud Le Rest
Rédigé le , mis à jour le

L’épidémie de grippe a déjà débuté en région parisienne. Selon Santé Publique France, le seuil épidémique est en effet dépassé depuis deux semaines. Du 4 au 10 décembre, l’agence a observé qu’en Île-de-France, le nombre de malades de la grippe avait dépassé de façon significative la moyenne des valeurs observées les années précédentes aux mêmes dates. L’activité grippale s’est par ailleurs largement propagée en France métropolitaine au cours de la semaine dernière. Seuls l’est de la France et la région Rhône-Alpes-Auvergne sont pour l’instant épargnés par la préépidémie. "Il y a eu une nette augmentation de l’activité grippale, mais cela reste une situation assez classique", précise Sibylle Bernard-Stoecklin, coordinatrice de la surveillance de la grippe à Santé Publique France.

"Trop tôt pour dégager une réelle tendance"

Pour l’instant, on a plutôt affaire à un virus de type A (74 % des virus grippaux détectés par Santé Publique France depuis le 2 octobre). Ceux-ci sont eux-mêmes, pour la plupart, de souche H1N1. Des données différentes de celles de l’année dernière, puisqu’en 2016, le virus qui a circulé le plus massivement était aussi de type A, mais de souche H3N2. Le H3N2 n’est pas plus virulent, mais il entraîne des complications chez les personnes âgées et affaiblies. Des données qui pourraient donc rassurer, mais qui sont toujours susceptibles d’évoluer. En effet, le H3N2 pourrait encore gagner du terrain. "Il existe actuellement un panaché de virus : 45 % de H1N1, 23 % de H3N2 et un quart de type B. Cette situation peut encore changer, il est trot tôt pour dégager une réelle tendance", indique Sibylle Bernard-Stoecklin.

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D’après le BEH, au cours de la semaine du 4 au 10 décembre, 4 % des consultations de SOS Médecins avaient pour motif un syndrome grippal en France métropolitaine. C’est 2 points de plus que la semaine précédente. Santé Publique France indique en outre que la semaine dernière, huit cas graves ont été admis en réanimation. Mais ces chiffres ne sont pas alarmants pour autant. "En début d’épidémie, de telles augmentations sont toujours constatées d’une semaine à l’autre", explique Sibylle Bernard-Stoecklin.

La campagne de vaccination dure jusqu’au 31 janvier 2018

Aux Antilles, l’activité grippale est également en hausse, notamment en Guadeloupe et en Martinique, qui passent en phase pré-épidémique. Dans les autres îles des Antilles et en Guyane néanmoins, elle est à son niveau de base. A La Réunion enfin, où le virus B est majoritaire, l’activité grippale diminue après un pic en octobre. L’épidémie y a été sévère, puisque depuis le début de l’année 2017, 61 personnes qui présentaient des formes de grippe graves ont été hospitalisées en réanimation – 14 en sont décédées.

La campagne nationale de vaccination contre la grippe saisonnière a débuté le 6 octobre et s’arrêtera le 31 janvier 2018. Le vaccin contient les deux virus de type A, mais aussi celui de type B. Il n’est pas trop tard pour se faire vacciner, puisqu’un vaccin met deux semaines à prendre effet. Santé Publique France recommande par ailleurs de "se laver fréquemment les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique, de porter un masque quand on présente un syndrome grippal, de limiter les contacts avec les personnes malades et d’aérer son logement chaque jour pour en renouveler l’air".

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