Grippe aviaire : un nouveau cas identifié en Aveyron
Un nouveau cas de grippe aviaire a été identifié dans un élevage de canards en Aveyron. Au total, la France compte 81 foyers depuis le début de l'épizootie en novembre 2015.
Quelque 11.000 canards vont être abattus dans cet élevage de Cruéjouls, dans la commune de Palmas, où a été détecté un "foyer secondaire" de l'épizootie présentant un "lien épidémiologique" avec un premier cas à Vaureilles (Aveyron), a déclaré à l'AFP Yves Coche, directeur départemental de la cohésion sociale et de la protection des populations de l'Aveyron.
Le premier foyer avait été mis au jour le 15 juillet dans un élevage de 2.000 canards. Le "foyer secondaire" a été confirmé vendredi 5 août, a-t-il précisé. Les deux localités du nord de l'Aveyron sont situées à environ 70 km de distance par la route.
11.000 canards seront abattus
Le ministère de l'Agriculture a indiqué ce mardi que ces cas faisaient l'objet "d'investigations" et "d'enquêtes épidémiologiques" mais qu'"a priori, pour le moment, les éléments que nous avons montrent qu'on est toujours, avec la circulation de virus similaires, dans la continuité de l'épisode" de grippe aviaire déclaré en novembre 2015.
L'élimination des 11.000 canards "prêts à gaver" sera suivie d'une opération de désinfection poussée, a expliqué M. Coche. Un périmètre de protection de 3 km autour du foyer a été mis en place, doublé d'une zone de surveillance de 10 km.
L'éleveur sera indemnisé à hauteur de ses pertes, dans un délai d'un mois après l'assainissement et pourra alors reprendre son activité, a ajouté le directeur départemental, annonçant un retour à la normale de la situation autour du 25 août dans l'Aveyron.
Pas de risque de transmission à l'homme
"Les contrôles se multiplient et ne montrent pas d'émergence de l'infection en dehors de ces deux foyers", a précisé M. Coche, qui a insisté sur l'absence de "risque de contamination vis-à-vis de l'homme, que ce soit au contact direct ou par la consommation de produits de viande du canard".
Un vide sanitaire avait été décrété au printemps dans 18 départements du sud-ouest, dont l'Aveyron, pour endiguer la progression de l'épizootie, déclarée en novembre avec pour but, selon lui, de protéger "l'ensemble de la filière aviaire".
La procédure de vide sanitaire consistait à vider tous les élevages de leurs oies et canards, puis à les désinfecter totalement avant d'y faire revenir progressivement les animaux. Ce "repeuplement" est quasiment achevé depuis la mi-juin, permettant le redémarrage de la production de foie gras.
Pour autant, "nous avons toujours eu la certitude qu'on retrouverait des cas après le vide sanitaire" car le virus pouvait ne pas avoir été éliminé à 100% dans toutes les exploitations, assure-t-on au ministère. C'est pourquoi, le vide sanitaire est accompagné de nouvelles mesures de biosécurité pour limiter les risques de contamination à l'avenir, a rappelé le ministère.
Selon le ministère, ces nouveaux cas ne devraient pas empêcher la levée en septembre de la zone de restriction concernant les 18 départements du sud-ouest. En revanche, ils retardent d'autant le recouvrement du statut de pays indemne de la grippe aviaire qui permettra à la France de reprendre ses exportations vers certains pays qui lui ont fermé leurs portes.