Des malaises inexpliqués dans un collège pyrénéen
L'Agence régionale de santé (ARS) d'Aquitaine a recommandé mardi 8 avril 2014 la fermeture par "principe de précaution" d'un collège des Pyrénées-Atlantiques où près de 200 malaises ont été constatés depuis début mars. Le parquet de Pau a ouvert une enquête afin de déterminer les causes de ces malaises.
Depuis début janvier des dizaines d'élèves du collège Jean Moulin d'Artix, situé dans un village à 30 km de Pau, avaient rapporté des malaises associés à des maux de tête, des sensations de vertige et des difficultés à respirer. Et ce, alors que certains bâtiments ont fait l'objet d'une rénovation récente.
Des malaises similaires rapportés par 188 élèves
"Cette recommandation est fondée sur l'application du principe de précaution et en raison de l'inquiétude installée au sein de cet établissement", indique dans un communiqué l'ARS qui dit rejoindre ainsi la position de l'Institut de veille sanitaire (InVS) en Aquitaine.
Selon les autorités sanitaires, cette décision intervient dans un contexte de recrudescence des symptômes signalés chez les élèves depuis le 3 mars 2014 (188 signalements, dont 174 signalements depuis le 27 mars).
Une enquête préliminaire ouverte
"A la suite d'une longue rénovation du collège, des symptômes sont apparus lors de la mise à disposition progressive des salles", a précisé dimanche dans un communiqué le Conseil général qui a indiqué avoir procédé à des modifications du système de ventilation et financé de nouveaux équipements, selon les recommandations faites par les autorités sanitaires.
L'ARS et l'InVS ont par ailleurs décidé la mise en place d'une cellule de coordination santé (CCS), associant différentes disciplines afin d'émettre des hypothèses sur les causes de ces malaises et de renforcer la surveillance sanitaire, notamment par des contrôles réguliers de la qualité de l'air.
Le parquet de Pau a ouvert une enquête préliminaire visant à déterminer notamment s'il y a eu mise en danger d'autrui. Elle a été confiée à la gendarmerie d'Orthez.