Pneumonie : un enfant meurt toutes les 39 secondes dans le monde
Elle est appelée "l’épidémie oubliée." En France, elle est responsable de 10 000 à 13 000 décès par an. Et six organisations, dont l’Unicef, le rappellent : la pneumonie continue de sévir partout dans le monde.
La pneumonie n’appartient pas au passé. Pour la journée mondiale qui lui est consacrée, six organisations dont l’Unicef alertent et rappellent : un enfant de moins de 5 ans meurt toutes les 39 secondes de cette affection respiratoire.
Elle est courante et sa gravité reste souvent minimisée. En France, elle touche un demi-million de personnes chaque année. Elle est responsable de 10 000 à 13 000 décès par an, soit presque quatre fois plus que les accidents de la route.
Une infection des alvéoles
Une pneumonie correspond à une infection des alvéoles, les parties les plus profondes des poumons.
« La zone d'échange gazeux ne suffit plus à faire son travail, donc l'oxygène ne passe pas dans les zones où les alvéoles sont infectées », explique le Dr Gilles Jebrak, pneumologue à l’hôpital Bichat AP-HP (75). « Si il n'y a pas trop d'alvéoles touchées, le poumon restant va faire le travail. Mais si toutes les alvéoles sont infectées, il n'y a plus d'échange et les gens s'asphyxient. »
Comment se protéger ?
À l’origine de cette affection : des virus – comme celui de la grippe – et des bactéries présentes dans le nez et la gorge. Et comme tous les virus, la maladie est contagieuse. Maintenir une bonne hygiène, se laver les mains régulièrement, permet donc de s’en prémunir.
Pour le Dr Gilles Jebrak, la vaccination permet aussi de diminuer les risques : « C'est très clair que le vaccin contre la grippe est très efficace notamment pour éviter les infections des personnes âgées et des personnes fragiles. Les vaccins contre les bactéries de la pneumonie sont moins efficaces mais le sont quand même. Pour les personnes fragiles, il est recommandé de se vacciner contre le pneumocoque qui reste la bactérie la plus fréquemment rencontrée dans les pneumonies dites de ville. »
Les personnes les plus exposées sont les patients atteints d’insuffisance respiratoire, les personnes immunodéprimées - comme les porteurs du VIH - ou les malades chroniques, diabétiques notamment.