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Pollution : bientôt un nouvel indice de la qualité de l’air

Depuis le début des années 2000, un outil permet de connaître, en temps réel, la qualité de l’air que l’on respire : c’est l’indice ATMO. Il va être modernisé l’an prochain pour prendre en compte tous les types de polluants, en particulier les particules fines.

La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Avec leur longue tige et leur coiffe de métal, on les croirait débarqués d’une autre planète. Les dix capteurs de la station des Halles, au cœur de Paris, ont une mission : analyser la qualité de l’air de la capitale. 

Charlotte Songeur, ingénieure à Airparif, explique : “c’est notre station historique, celle qui a le plus grand historique de différents polluants. On essaie de mesurer le plus de polluants possibles pour être représentatif de ce que vont respirer les Parisiens a minima”. 

Ozone, dioxyde d’azote, dioxyde de souffre, particules... A chaque tête de prélèvement correspond un polluant. L’air aspiré est analysé dans une salle juste en-dessous des capteurs. “Cette machine va nous aider à faire la spéciation des particules. Elle va nous aider à voir si ça vient du chauffage au bois, du trafic routier, de l’agriculture... Elle va être capable de nous donner des informations sur l’identité de la particule.” 

Des particules fines à l'origine de maladies respiratoires

Ces particules sont responsables à long terme de maladies allant de l’asthme, au cancer du poumon, en passant par l’infarctus. Plus elles sont présentes dans l’air, plus elles sont dangereuses. Une machine est donc chargée de les quantifier.

Les plus grosses particules sont les PM 10. Leur diamètre est inférieur à 10 micromètres. Elles se déposent dans les voies respiratoires hautes comme le nez, la bouche et la trachée. Viennent ensuite les PM 2,5.  Elles sont suffisamment petites pour s’infiltrer jusque dans les alvéoles des poumons. 

Plus connues sous le nom de nanoparticules, les PM 0,1 ou particules ultra fines pénètrent encore plus profondément dans l’organisme. Elles traversent la paroi des bronches et passent dans la circulation sanguine avant atteindre d’autres organes.  

Une meilleure prise en compte des particules fines

Jusqu’à présent, seules les particules les plus grosses étaient prises en compte dans ce qu’on appelle l’indice ATMO. Marine Tondelier, déléguée générale d’Atmo France, précise : “c’est un indicateur qui permet au grand public de se situer par rapport à la qualité de l’air du jour, un peu comme la météo avec la température ou le risque avalanche, pour ceux qui vont au ski. Le but est de pouvoir adapter son comportement en fonction”.  

L’indice ATMO de la qualité de l’air n’avait pas été réévalué depuis des années. Les PM 2,5 seront désormais comptabilisées. Autre changement : la classe d’indice de l’air "très bon "a été supprimée car trop rare. A la place, une nouvelle catégorie est née : l’air “extrêmement mauvais”.  

La qualité de l'air bientôt disponible sur tout le territoire 

Aujourd’hui, il est seulement possible de connaitre la qualité de l’air dans les grandes agglomérations, celles de plus de 100 000 habitants. Le nouvel indice sera calculé cette fois-ci sur tout le territoire. 

Pour Marine Tondelier, “cela veut dire qu’un Français, où qu’il habite en métropole ou en outre-mer, aura une information quotidienne sur la qualité de l’air qu’il respire”. Plus juste, plus complet et plus représentatif, le nouvel indice ATM entrera en vigueur le 1er janvier prochain. 

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